Vers la Sainteté (Page 6 / 22)

Une étude de Samuel Logan Brengle

Combats le bon combat de la foi (Chapitre 6)

Un ami chez qui je logeais un jour, réclama la bénédiction d'un coeur pur, et en rendit témoignage le lendemain à la table du déjeuner. Il avoua qu'il avait longtemps douté de la possibilité d'une telle expérience. Cependant il avait été amené à observer la vie de ceux qui déclarent y croire, et à étudier la Bible depuis qu'il fréquentait l'Armée du Salut. Il était ainsi parvenu à la conclusion que, sans la sainteté du coeur, il ne pouvait servir Dieu d'une manière qui Lui soit agréable. Mais la difficulté était d'arriver au point où il l'obtiendrait par la foi. Il pensait bien qu'un jour viendrait où il la recevrait. Il y comptait, attendant le moment où elle lui serait accordée, mais il avait enfin compris qu'il devait la réclamer immédiatement, et à ce moment précis commença pour lui le combat de la foi. Il saisit une partie de la promesse, tandis que le diable l'empêchait d'en saisir l'autre. Ils entrèrent alors en lutte s'efforçant tous les deux de s'assurer la victoire sur-le-champ.

Jusqu'à ce jour, le diable l'avait souvent remportée, mais, cette fois, l'homme ne voulut pas lâcher prise; il s'approcha avec assurance du trône de la grâce, obtint miséricorde, trouva grâce et fut secouru (Héb. 4:16). Il triompha du diable par la foi, reçut la bénédiction d'un coeur pur et, ce matin-là, il put me dire: « La nuit dernière, Dieu m'a rempli du Saint-Esprit »; la joyeuse intonation de sa voix et le rayonnement de son visage confirmaient la réalité de ses paroles. Ce que l'âme doit enfin abandonner lorsqu'elle recherche le salut ou la sanctification, c'est "un coeur mauvais et incrédule" (Héb. 3:12), forteresse de Satan. Vous pourrez le chasser de tous ses avant-postes sans qu'il s'en inquiète; mais si vous attaquez cette citadelle-là, il résistera avec tous les mensonges et tous les artifices dont il peut disposer. Peu lui importe qu'on renonce au péché extérieur. Un pécheur aux dehors respectables fera son affaire tout aussi bien que le pécheur le plus notoire. En réalité, je me demande si certaines personnes ne sont pas pires que le diable le désirerait, car elles constituent pour lui une triste recommandation. Peu lui importe qu'un homme garde l'espoir du salut et de la pureté; à vrai dire, je le suspecte fort de souhaiter qu'il en soit ainsi, pourvu que l'homme en reste là. Mais qu'une pauvre âme vienne à dire: « C'est maintenant que je veux avoir l'assurance de mon salut; c'est maintenant qu'il me faut obtenir cette bénédiction; je ne puis vivre plus longtemps sans le témoignage rendu par l'Esprit que Jésus me sauve maintenant et qu'Il me purifie maintenant », aussitôt le diable se met à rugir, à mentir, à employer toutes ses ruses pour tromper l'âme et la pousser dans un chemin détourné, ou la bercer et l'endormir par une promesse de victoire future.

C'est ici que le diable commence véritablement son oeuvre. Beaucoup de gens prétendent qu'ils luttent contre le diable tout en ignorant ce que veut dire: combattre le diable! C'est un combat de foi, dans lequel l'âme s'empare de la promesse de Dieu, s'y cramponne, et y croit en dépit de tous les mensonges de l'ennemi, en dépit de toutes les circonstances et de tous les sentiments contraires, demeurant dans l'obéissance, lors même que Dieu semblerait ne pas tenir Sa promesse. Quand une âme en est arrivée au point où elle retient fermement et immuablement la profession de sa foi, elle s'élève bientôt au-dessus des brouillards et des obscurités du doute et de l'incertitude, jusqu'à la pleine clarté d'une assurance parfaite. Gloire à Dieu! Elle sait que Jésus sauve et sanctifie, elle est remplie d'un sentiment ineffable d'humilité, mêlé à une joie sans pareille dans l'assurance de Sa faveur et de Son amour éternel. Un camarade que j'aime comme ma propre âme, cherchait la bénédiction d'un coeur pur. Il avait renoncé à tout, mais gardait un "coeur mauvais et incrédule", sans toutefois s'en rendre compte; il attendait que Dieu lui accordât Sa bénédiction. Le diable lui murmura: « Tu dis que tu es sur l'autel du Seigneur, et cependant tu ne te sens point différent ». Le "coeur mauvais et incrédule" de ce pauvre homme accepta cette assertion de l'ennemi et reconnut qu'il en était ainsi. Il se découragea et la victoire resta au malin. Après un rude combat, il se donna de nouveau au Seigneur, mais en gardant encore ce "coeur mauvais et incrédule". De nouveau le diable murmura: « Tu déclares appartenir tout entier au Seigneur, et cependant tu n'éprouves pas ce que ressentent les autres quand ils ont tout abandonné à Dieu ». Le "coeur mauvais et incrédule" répondit: « Oui, c'est vrai », et connut encore la défaite à cause de son incrédulité.

Après beaucoup d'efforts, il rechercha une troisième fois cette bénédiction et de nouveau renonça à tout pour le Seigneur; mais en gardant toujours ce "coeur mauvais et incrédule". Pour la troisième fois le diable murmura: « Tu dis que tu appartiens au Seigneur, mais tu n'ignores pas combien ton caractère est emporté; qui sait si, la semaine prochaine, quelque tentation inattendue ne surviendra pas pour te terrasser? » Pour la troisième fois le "coeur mauvais et incrédule" répondit: « Il en est ainsi », et, pour la troisième fois, cet homme fut battu.  Finalement, comme il désirait intensément la sainteté et le témoignage intérieur de l'Esprit, il tenta un ultime effort, demandant à Dieu de lui montrer la dépravation de son âme. Alors, Dieu lui fit voir le "coeur mauvais et incrédule" qui avait écouté la voix du malin et abondé dans son sens. De braves gens, qui font profession de christianisme, n'aiment pas admettre qu'il subsiste en eux quelque incrédulité. Mais Dieu ne pourra les sanctifier aussi longtemps qu'ils ne consentiront pas à reconnaître tout le mal caché au fond de leur coeur, et à prendre le parti de Dieu contre eux-mêmes.  Le camarade en question persista dans son effort, se livra complètement et résolument au Seigneur et Lui dit qu'il aurait foi en Lui. De nouveau le diable murmura: « Tu n'éprouves aucune différence ». Mais cette fois, l'homme réduisit au silence l'esprit d'incrédulité et répondit: « Peu m'importe de ne pas me sentir différent. Je suis tout au Seigneur ». 

 -Mais tu n'éprouves pas les mêmes sentiments que les autres, ajouta le diable.

 -Qu'importe; je suis au Seigneur, et Il m'accordera ou me refusera Sa bénédiction, selon qu'Il le jugera bon.

 -Mais il y a la vivacité de ton caractère.

 -Qu'importe, je suis au Seigneur; j'ai foi en Lui pour dompter mon caractère. Je suis au Seigneur! Je suis au Seigneur!

 Et il résista au diable avec une foi ferme (1 Pi. 5:9), refusant, ce jour-là, cette nuit et le jour suivant, de prêter l'oreille aux suggestions d'" un coeur mauvais et incrédule". Le calme entra dans son âme avec la ferme résolution qu'il prit de s'en tenir pour jamais aux promesses de Dieu, qu'Il le bénit ou non. Vers dix heures du soir, la seconde nuit, au moment où il s'apprêtait à se livrer au repos, sans le moindre pressentiment de ce qui allait se passer, l'Eternel accomplit à son égard la promesse faite aux jours d'autrefois: ". . . soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez" (Mal. 3 :1). Jésus, le Fils de Dieu-" qui vit, et qui était mort", -mais" qui vit maintenant aux siècles des siècles", lui fut si bien révélé et manifesté dans son être intérieur qu'il en fut "comme perdu dans un océan d'amour, de louanges et de gloire". Oh! Comme il triompha en Dieu, son Sauveur, se réjouissant d'être resté ferme dans sa foi et d'avoir résisté au diable!

Or, c'est là le point auquel doit arriver toute âme pour entrer dans le Royaume de Dieu: elle doit mourir au péché, renoncer à toute incrédulité et abandonner tous ses doutes. Elle doit consentir à être maintenant "crucifiée avec Christ" (GaI. 2:20). Quand ce sera fait, elle entrera en contact avec Dieu, sentira le feu de Son amour et sera remplie de Sa puissance, tout comme un train électrique reçoit la lumière et la force par contact avec le fil placé au-dessus de lui. . .

Que Dieu vous bénisse, mon frère, ma soeur, et vous aide à comprendre que "maintenant est le temps favorable!" (2 Cor. 6:2). Si vous vous êtes entièrement donné à Dieu, rappelez-vous que tout ce qui pourrait faire naître le doute en vous vient de Satan et non de Lui; Dieu vous ordonne de résister au diable en demeurant ferme dans la foi; c'est pourquoi "n'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération" (Héb. 10:35).

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