Vers la Sainteté (Page 19 / 22)

Une étude de Samuel Logan Brengle

Témoins modernes de la puissance de la résurrection (Chapitre 19)

Il y a plusieurs années, je priai avec une jeune femme qui désirait être sanctifiée. Je lui demandai si elle était disposée à renoncer à tout pour Jésus. Elle répondit affirmativement. Résolu à la soumettre à une rude épreuve, je lui demandai encore si elle consentirait à partir pour l'Afrique comme missionnaire. Elle répondit: "Oui". Nous nous mîmes alors à genoux et, pendant la prière, elle éclata en pleurs en s'écriant: "0 Jésus!"

Elle n'avait jamais vu Jésus. Elle n'avait jamais entendu Sa voix et, jusqu'à cette heure-là, concevait la révélation du Sauveur à l'âme autant qu'un aveugle-né peut se représenter un arc-en-ciel.  Maintenant elle Le connaissait! Lui dire que Jésus venait de se révéler à son âme, était aussi peu nécessaire que d'allumer une chandelle pour voir le lever du soleil. Le soleil apporte sa propre lumière; il en est de même de Jésus.

Elle Le connut, l'aima et se réjouit en Lui "d'une joie ineffable et glorieuse" (1 Pi. 1:8), et dès cette heure Lui rendit témoignage. Elle Le suivit en Afrique même, pour Lui gagner les païens, jusqu'au jour où Il lui dit: "Cela suffit, monte plus haut, entre dans la joie de ton Seigneur" et elle monta au ciel pour contempler Sa gloire, non plus à travers un voile, mais dans toute Sa splendeur.

Cette jeune femme fut un témoin de Jésus, attestant qu'Il n'est pas mort, mais vivant, un témoin de Sa résurrection!

De pareils témoins sont nécessaires en tout temps, aujourd'hui comme aux jours des apôtres. Le coeur de l'homme est aussi mauvais, son orgueil aussi opiniâtre, son égoïsme aussi universel, et son incrédulité aussi obstinée qu'à n'importe quelle autre époque de l'histoire du monde; il faut un témoignage toujours aussi puissant pour soumettre les coeurs et faire naître en eux une foi vivante.

Deux sortes de témoignages sont aussi nécessaires l'un que l'autre pour faire accepter à l'homme la vérité et le salut: le témoignage de l'histoire et celui d'hommes qui nous entourent et qui disent ce dont ils sont certains.

Dans la Bible et dans les écrits des premiers chrétiens, nous avons le témoignage historique du plan de Dieu envers les hommes et de Ses relations avec eux; de la vie, de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus et de la venue du Saint-Esprit. Mais ces récits, à eux seuls, ne suffisent pas à détruire l'incrédulité de l'homme, à l'amener à une humble et joyeuse soumission à Dieu et à une foi enfantine en Son précieux amour. Ils peuvent produire une foi historique, c'est-à-dire amener à croire ce qu'ils disent de Dieu, de l'homme, du péché, de la vie, de la mort et du jugement, du ciel et de l'enfer, comme nous croyons ce que l'histoire nous raconte au sujet de César, de Napoléon ou de Washington. Cette foi peut amener les hommes à être religieux, à bâtir des temples, à renoncer à eux-mêmes, à organiser différentes formes de culte, à abandonner les grossiers péchés extérieurs, et à mener une vie honorable et morale tout en les laissant morts à Dieu; elle ne les amène pas à cette union vivante avec le Seigneur Jésus qui détruit le péché intérieur et extérieur, enlève la crainte de la mort et remplit l'âme de la joyeuse espérance de l'immortalité.

La foi qui sauve est celle qui fait entrer la vie et la puissance de Dieu dans l'âme la foi qui rend l'orgueilleux humble, le caractère emporté patient, l'avare libéral et généreux, le voluptueux pur et chaste, l'être querelleur doux et calme, le menteur véridique, le voleur honnête, l'insensé grave et réfléchi; la foi qui purifie le coeur, qui dirige sans cesse les regards vers le Seigneur, et remplit l'âme d'un amour humble, saint et patient pour Dieu et les hommes.

Pour faire naître cette foi, il ne faut pas seulement la Bible avec ses témoignages historiques, il faut aussi le témoignage vivant de celui qui a "goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir" (Héb. 6:5); qui sait que Jésus n'est pas mort, mais vivant; qui peut témoigner de la résurrection parce qu'il connaît le Seigneur ressuscité qui s'est appelé Lui-même "la Résurrection et la Vie" (Jn.11:25).

Je me rappelle une jeune fille de Boston dont le témoignage calme et sérieux attirait à nos réunions des foules de gens désireux de l'entendre. Un jour que nous étions ensemble dans la rue, elle me dit: "Hier, pendant que je me préparais dans ma chambre pour aller à la réunion, Jésus s'approcha de moi; je Le sentis tout près et reconnus Sa présence".

Je répliquai: "Nous pouvons avoir le sentiment de Sa présence plus que de celle de tout autre ami terrestre". Alors, à ma grande surprise et à ma profonde joie, elle me répondit: "Oui, car Il est dans nos coeurs".

Paul devait être un de ces témoins-là pour conduire les Gentils au salut. Il n'avait pas assisté à la résurrection, au sens littéral du mot, il n'avait pas vu Jésus en personne, mais, au sens élevé et spirituel, le Fils de Dieu s'était révélé en lui (GaI. 1:16), et son témoignage fut aussi puissant pour convaincre les hommes de la vérité et détruire leur incrédulité que celui de Pierre ou de Jean!

Ce pouvoir de servir de témoins n'est pas limité aux apôtres qui ont vécu auprès de Jésus, ni à Paul, choisi spécialement pour prêcher aux Gentils. Il est l'héritage de tous les croyants. Plusieurs années après la Pentecôte, Paul écrivait aux Corinthiens: "Ne reconnaissez-vous pas que Jésus Christ est en vous? À moins peut-être que vous ne soyez réprouvés" (2 Cor. 13:5). Et, en s'adressant aux Colossiens, au sujet du mystère de l'Evangile, il dit: "C'est Christ en vous, l'espérance de la gloire" (Col. 1: 27). En effet, c'est là le but élevé pour lequel Jésus promit d'envoyer le Saint Esprit, quand Il dit: "Quand le consolateur sera venu. . . il ne parlera pas de lui-même. . . il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera" (Jn. 16:1314).

Telle est l'oeuvre par excellence du Consolateur: révéler Jésus à la conscience spirituelle de chaque croyant individuellement, et ainsi purifier son coeur, détruire en lui toute disposition mauvaise et y implanter les dispositions et le caractère même de Jésus.

En effet, seul un baptême du Saint-Esprit, révélant la pensée et le coeur de Jésus, pouvait transformer en témoins véritables ces hommes qui avaient vécu avec Lui pendant trois années, et constaté par eux-mêmes Sa mort et Sa résurrection.

Il ne les envoya d'ailleurs pas immédiatement dans le monde pour proclamer ce fait à tous les hommes. Il demeura encore quelques jours avec eux, les enseignant, et au moment de monter au Ciel, au lieu de leur dire: Vous avez été avec Moi pendant trois ans, vous connaissez Ma vie et avez entendu Mes enseignements, vous avez été témoins de Ma mort et de Ma résurrection, allez maintenant dans le monde et proclamez partout ces choses, nous lisons: "Il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. . . Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins" (Ac. 1: 4, 5, 8).

Ils avaient vécu trois ans avec Lui, mais sans Le comprendre. Il leur avait été révélé corporellement. Maintenant, Il allait leur être révélé par l'Esprit. En cette heure-là, ils reconnurent Sa divinité; ils comprirent Son caractère, Sa mission, Sa sainteté, Son amour éternel et Sa puissance de salut; il n'en eût pas été ainsi lors même qu'Il eût vécu en chair avec eux durant l'éternité. C'est ce qui fit dire à Jésus peu avant Sa mort: "Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous" Jn. 16:7). Sans le Consolateur, ils n'auraient su de Jésus que ce qu'ils avaient appris par Sa vie terrestre.

De quelle tendresse Jésus les aimait et comme Il désirait se faire connaître pleinement à eux! Aujourd'hui encore, Il a cette même ambition. Or, c'est cette connaissance de Jésus que les pécheurs exigent des chrétiens avant de croire.

Or, s'il est vrai que l'enfant de Dieu peut connaître Jésus-Christ, que le Saint-Esprit l'instruit à cet égard, que Jésus Lui-même désire ardemment se révéler à lui, et que les pécheurs exigent que les croyants aient une telle connaissance avant qu'eux-mêmes puissent croire, chaque disciple de Jésus ne devrait-il pas Le chercher de tout son coeur, jusqu'à ce qu'il soit rempli de cette connaissance et de cette puissance nécessaires au témoignage? Du reste, cette connaissance devrait être recherchée, non seulement pour le bien du prochain, mais pour la consolation personnelle et la sécurité qu'elle donne au croyant lui-même, puisqu'elle est salut et vie éternelle. Jésus a dit: "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ »

On peut savoir bien des choses au sujet du Seigneur, s'exprimer éloquemment sur Sa personne et Son oeuvre, et n'avoir cependant aucun lien personnel avec Lui. Un homme du peuple peut avoir appris beaucoup sur son souverain. Il peut croire à sa justice, se confier en sa clémence, sans l'avoir jamais vu; mais les membres de la famille royale seuls le connaissent réellement. La révélation totale du Seigneur Jésus est plus que la conversion; c'est le côté positif de l'expérience que nous appelons coeur pur ou sainteté.

Désirez-vous Le connaître de cette manière? Si oui, vous y parviendrez.

Tout d'abord, ayez la certitude du pardon de vos péchés. Si vous avez fait tort à quelqu'un, réparez ce tort dans la mesure du possible. Zachée dit à Jésus: ". . . je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple" (Luc. 19:8). Jésus lui accorda le salut à l'instant. Soumettez-vous à Dieu, confessez vos péchés, confiez-vous en Jésus, et tous vos péchés vous seront pardonnés, aussi sûrement que vous vivez; car Dieu a dit: "J'efface tes transgressions comme un nuage" (Esa. 44:22) et "Je ne me souviendrai plus de tes péchés" (Esa.43:25).

En second lieu, après avoir obtenu le pardon de vos péchés, venez à Lui avec votre volonté, votre affection, votre "moi", demandez-Lui de vous purifier de toute mauvaise pensée, de tout désir égoïste, de tout doute secret. Priez- Le de venir habiter dans votre coeur et de vous maintenir dans la pureté, afin de vous employer à Sa gloire. Cessez ensuite de lutter; marchez dans la lumière qu'Il vous accorde, et attendez avec foi et patience l'exaucement de votre prière. Vous serez bientôt "remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu" (Eph. 3 :19). Parvenus à ce point, défendez-vous contre l'impatience; ne cédez ni aux craintes, ni aux doutes secrets, mais retenez fermement la profession de votre espérance car, suivant l'épître aux Hébreux: "Vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps; celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas" (Héb. 10:36-37). Dieu viendra à vous. Il le veut! Et quand Il sera venu, Il satisfera les aspirations les plus élevées de votre coeur.

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