Le père d'un fils Mourant

Un texte de Pierre Segura

Nous ne savons pas exactement de quoi l'enfant soufrait, si ce n'est qu'il avait une forte fièvre. Il était sur le point de mourir.
Nous ne connaissons pas son nom ni son âge.
Nous avons ici ce qui doit être la peur la plus profonde de chaque parent ; Qu'un jour, pour une raison, par un accident ou la maladie ou par un autre moyen l'enfant nous soit ôté.
Rien ne paraît plus anormal que la mort d'un enfant.
C'est une perspective si terrible que nous pouvons à peine y penser, encore moins en parler en public.
Enterrer son propre enfant est une tragédie contre laquelle nous prions en silence.

La première mort rapportée par la Bible n'était pas celle d'un père mais d'un fils. Quand Caïn a tué Abel.
Quand Paul dit que la mort s'est étendue à tous les hommes, il ne s'agit pas seulement des hommes adultes, mais bien de toute la race humaine.
La mort est venue et elle viendra pour chacun de nous tôt ou tard.
Mais quand elle s'approche des jeunes, elle amène les parents à une véritable crise.

C. S. Lewis écrit dans un de ses livres :

" Vous ne savez jamais vraiment à quel point vous croyez quoi que ce soit, jusqu'à ce que sa vérité ou sa fausseté, devienne une question de vie ou de mort pour vous.
C'est facile de dire que vous croyez qu'une corde est solide et sûre tant que vous ne l'utilisez que pour attacher un paquet.
Mais supposons que vous vous trouvez un jour suspendu par cette corde au-dessus d'un précipice ?
C'est à ce moment-là que vous allez découvrir à quel point vous lui faite confiance ! Seule une vraie épreuve déterminera la réalité de votre foi."


Un docteur disait, quand votre enfant est malade, vous ne vous souciez pas des radios, des résultats d'analyses, ni des pourcentages, ni des nouveaux médicaments, ni quoi que ce soit d'autre. Les gens veulent savoir une chose :
"Est-ce que mon enfant va guérir ?" Tout le reste n'est qu'accessoire...

Nous avons ici un homme très important, qui a eu une conversation très importante avec Jésus.
Le résultat fut un glorieux miracle.
Et ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c'est que Jésus n'a jamais rencontré l'enfant et l'enfant n'a jamais rencontré Jésus.
C'est un miracle à longue distance raconté par l'apôtre Jean.

Cette histoire raconte comment la foi grandie dans un coeur.
Aucun d'entre nous ne naît dans la famille de Dieu avec une foi complètement développée.
Nous passons tous par différentes étapes, pour arriver là où Dieu nous veut.
Et justement ce texte nous révèle plusieurs étapes à travers une circonstance désespérée.

1 -Etape N°1 : La crise

a) " Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade. "

b) C'est souvent lors d'une crise que la foi démarre.
Quand les choses vont bien, il est facile d'oublier Dieu.
Mais quand la vie s'écroule autour de nous, soudain nous commençons à regarder vers le ciel

c) L'histoire tourne autour d'un homme qui est appelé, " Officier du roi. " C'était certainement une personnalité dans le gouvernement d'Hérode Antipas, tétrarque de Galilée.

d) Cet homme devait être riche, puissant et influent.
Il faisait partie de la crème, un de ceux qui ont le pouvoir, de ceux que les autres craignent et respectent.
Il avait l'habitude de donner des ordres.
Dans son petit monde, il avait une énorme autorité car il dépendait directement du roi...

e) Apprenons que même les riches et les puissants ont leurs problèmes. Derrière chaque sourire il y a une histoire triste.
Qu'importe l'argent que vous avez, vous ne serez jamais dans l'impossibilité d'être atteint par les problèmes.
Les Arabes disent, "le chagrin est un chameau noir qui s'agenouille à chaque tente."

f) Ce que ce père ne savait pas, c'est que ce lourd fardeau était un ange déguisé.
Si son fils n'avait jamais été malade, il n'aurait peut-être jamais rencontré Jésus !
Dieu utilise parfois les problèmes pour que nous concentrions notre attention sur lui. Par cette maladie Dieu a maintenant toute son attention.

g) Certainement que les docteurs ont fait tout ce qu'ils ont pu pour finalement déclarer, "Il n'y a plus d'espoir."
Dans de telle situation, les gens désespérés font des choses désespérées.

2 - Etape N°2 : L'humilité.

a) " Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui."

b) Partout on racontait que le charpentier de Nazareth avait le pouvoir de guérir les malades.
Instantanément, cet homme a échafaudé un plan.
Il allait rencontrer Jésus face à face, expliquerait la maladie de son fils, et lui demanderait de venir avec lui à Capernaüm afin de guérir son fils.

c) Cet homme ne sait pas encore vraiment qui est Jésus; Mais il a entendu parler de ses miracles.

d) Il aurait pu envoyer ses serviteurs, mais son fils c'est plus que tout alors il vient lui-même.
Il ne sait pas comment Jésus va le recevoir et son fils peut mourir pendant qu'il est parti.

e) C'est donc à cause du désespoir qu'il fait le voyage, voulant tout tenter pour la guérison de son fils.

f)  Il ne connaît pas l'avenir, mais c'est ça la foi, elle s'avance quand-même.
Cana se trouve à environ 35 km de Capernaüm, dans les collines.

g) Tout au long du chemin, il devait se dire qu'il allait faire tout son possible pour persuader Jésus de venir...
En tant qu'officier du roi, il avait l'habitude que ce soit les gens qui viennent vers lui.

3 - Etape N°3 : Sa requête.

a) " il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir."

b) Seul ceux qui sont dans le besoin savent prier...
On s'accroche à Dieu comme un noyé s'accroche à une corde

c) Dans ce cas, c'est un homme puissant qui devient mendiant...
Même un incrédule prierait dans un moment pareil.
Il paraît qu'il n'y a pas d'athée dans les urgences ! Il n'y a que Dieu qui puisse faire quelque chose.

d) Sa prière était toute simple : "Jésus, viens et guéri mon fils !"

Il savait ce qu'il voulait : Que Jésus vienne avec lui !
Il savait de quoi il avait besoin : De guérison pour son fils.
Il savait pourquoi : Parce que son fils était près de la mort.

e) Mon fils peut mourir à n'importe quel moment... Il faut que tu viennes de suite...

f) D'un côté sa foi est positive, il croit que Jésus peut guérir son fils...
Et d'un autre côté, il pense qu'il faut que Jésus soit présent à Capernaüm pour faire le miracle... Il faut faire les 35 km.

g) Nous remarquons que cet homme n'a pas usé de son argent ou de sa position. Il n'a pas dit qu'il méritait...

4 - Etape N°4 : La persistance.

a) "Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure."

b) On a l'impression que Jésus est un peu sec, rude. Il est irrité...
Mais en réalité il met sa foi à l'épreuve...

c) Viens-tu juste parce que tu veux un miracle, ou sais-tu qui je suis véritablement ?
Ce n'est pas tellement le miracle, mais notre penchant pour le miraculeux. Cela expliquerait pourquoi il ne va pas à Capernaüm.
Une grande foule viendrait, mais uniquement parce que ce serait un faiseur de miracle...
Ils ne croient pas en lui comme étant le Fils de Dieu !
Jésus ne veut pas devenir un objet de foire... Au cirque...

d) C'est pour ça qu'il nous demande de croire AVANT...
Cela sous-entent une recherche... AVANT.
Fais un miracle, fais un miracle !!!

e) Mais cet homme répète simplement sa prière.
C'est comme s'il disait, " Moi j'y comprends rien à ce truc des miracles et des prodiges, mais je sais que tu peux guérir mon fils."

f) Seulement, il y a encore le fait que dans sa foi immature, il veut dire à Jésus COMMENT IL FAUT REPONDRE A SA PRIERE.
Seulement, il est le Seigneur et nous, non.
QUI A ETE SON CONSEILLER...?


g) Si vous voulez que Dieu se mette à rire, dites-lui comment il doit faire...
Le plan de Jésus n'était pas de descendre à Capernaüm. I
l a quelque chose de mieux et de plus grand !

5 - Etape N°5 : L'obéissance.

a) " Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla".
Cet homme dit, "Descends."
Et Jésus dit, "VA". QUE VA FAIRE CET OFFICIER ?

b) Certainement que l'Esprit Saint a dû intervenir pour le convaincre...
Tu peux y aller...

c) Ainsi la foi de cet homme est montée à une étape supérieure. Aurions-nous argumenté avec Jésus.

d) Cet homme n'a aucune preuve extérieure, que la parole de Jésus. Aucun signe miraculeux...
Il risque la vie de son fils sur la simple parole de Jésus.

Augustin a dit : " La foi c'est croire ce que nous ne voyons pas, et la récompense de la foi, c'est de voir ce que nous croyons."

6 - Etape N°6 : La confirmation.

a) " Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit.
Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté.
Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit:
Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison."

b) Que de pensées ont dû traverser son esprit pendant le voyage de retour ? Combien de temps faudra-t-il pour que mon fils guérisse ?

c) Et puis là-bas au loin une troupe de personnes venant à sa rencontre... Ce sont ses serviteurs... Ont-ils le visage sombre ?
Pourquoi sont-ils là ? Est-ce une bonne nouvelle ?
ILS SONT EN TRAIN DE RIRE... Ils sautaient de joie...

d) Racontez-moi tout...
" Hier à 1h de l'après-midi, plus de fièvre, instantanément...!"

e) Jésus est vraiment le Maître du temps et de l'espace.

7 - Etape N°7 : Cet homme s'engage avec Jésus.

a) " Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit.
Et il crut, lui et toute sa maison."

b) Sa foi était si complète que toute sa famille et ses serviteurs furent entraînés avec lui dans le royaume de Dieu.

c) Les réponses de Dieu ne se ressemblent pas toujours. Parce qu'il est Dieu. Et parce qu'il est Dieu je m'attache à lui de tout mon coeur...
Même dans la fournaise ardente...

d) Dieu se sert de l'adversité, des peines et des tribulations pour nous faire progresser.

e) Veux-tu remettre ta vie entière entre les mains de Jésus ? S'il te dit, "Va en paix !" Allons-nous écouter ?

f) Une fois que tous nos problèmes lui ont été remis, nous devons lui faire confiance ET CROIRE QU'IL FAIRA POUR LE MIEUX...

Photo de Pierre Segura
Pasteur
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