Combattez le bon combat

Un texte de Martin Mutyebele

Nous connaissons la relation entre Paul et Timothée. Ce dernier était un jeune serviteur de Dieu, qui a certainement été introduit au ministère par le biais de Paul, et qui lui est resté attaché.

Voici, au verset 9, le cri d'alarme que Paul adresse à Timothée, ce jeune serviteur attaché à sa personne :

9 Viens au plus tôt vers moi;


On sent que Paul était vraiment attaché à ce jeune serviteur. Ces paroles qu'il lui adresse dans cette lettre, c'est pour lui donner son testament qui est en même temps son témoignage. Il lui dit  que le moment de son départ approche. Paul, un vieillard, attend le dernier moment de sa vie. Il dit : je sers déjà de libation; la libation, c'est lorsqu'on offrait un sacrifice. Le sang du sacrifice avec le vin qui servait de libation à ce sacrifice était consumé devant le Seigneur. Il savait donc que d'un moment à l'autre il allait connaître le martyr, qu'il allait être tué. Il ignorait de quelle mort il s'agirait, mais il savait qu'il ne mourrait pas naturellement.
Il est vieillard, et il dit à Timothée qu'il a fait tout ce qu'il devait faire, et que maintenant il est prêt à mourir, à partir rejoindre le Seigneur. C'est un témoignage de gloire, un héritage merveilleux qu'il donne à Timothée, pour que ce dernier s'en serve pour exemple et pour modèle.
A la fin de sa vie, il parle avec satisfaction de sa stabilité dans la foi et le ministère, de sa fermeté dans sa vie de Chrétien, depuis le jour où il s'est donné au Seigneur comme chrétien converti, le jour où Dieu l'a appelé à le servir. Nous savons que c'est volontairement que Paul a accepté de servir le Seigneur. Mais, pendant qu'il servait le Seigneur et dès le départ, Paul a réalisé que la vie et le ministère chrétien auquel il avait été appelé par Dieu constituaient un combat. C'est pourquoi il dit à Timothée : Même si je suis arrivé à cet âge, ce n'est pas que je n'aie pas eu de problèmes. J'ai eu beaucoup de combats, mais j'ai vaincu. Dans tous ces combats, Dieu a gardé et protégé ma vie, et j'ai pu le servir jusqu'à cet âge.

Frères et soeurs, la publicité qu'on fait souvent pour les campagnes d'évangélisation n'est qu'une petite partie de la vérité. " Venez, vous tous qui êtes malades et vous serez guéris. " Qu'arrive-t-il après la guérison ? " Venez ! Vous qui avez des problèmes. " Et dans certains pays : " Problèmes financiers ? Vous entrerez dans la prospérité. " Est-ce que c'est toujours vrai ? On fait des affiches prometteuses, les gens viennent, ils acceptent le Seigneur, ensuite ils font face à des difficultés imprévues. J'aimerais vous dire, frères et soeurs, que la vie de certaines personnes était beaucoup plus facile avant d'accepter le Seigneur qu'après L'avoir accepté. Pour certains d'entre vous, ce que vous allez vivre après que Dieu vous aura appelé au ministère sera plus dur que ce que vous avez connu. Ne croyez pas que c'est facile d'être chrétien, de se maintenir dans la foi, de continuer à proclamer que Jésus Christ est mon Seigneur, de venir à l'église tous les dimanches et chaque fois qu'il y a une réunion, et de s'acquitter de son ministère jusqu'à la fin de sa vie. Ce n'est pas facile, et beaucoup lâchent en cours de route à cause des combats, à cause des difficultés.

J'ai combattu le bon combat !

Paul a réalisé très tôt que son appel était un appel pour le combat. Il y a des bénédictions, certes, mais ce sont des bénédictions dans le combat.

Cela me fait penser à l'appel que Dieu a adressé à Moïse dans Exode 3. Moïse était un paisible berger, il avait déjà connu des problèmes en Egypte. Il a été élevé dans la maison de Pharaon, élevé par la fille de Pharaon. Il a connu la sagesse, la gloire, les mystères de l'Egypte. Et un jour il a tué un égyptien, il a commis un crime politique, parce que cet égyptien combattait un juif. Et du coup, il s'est dévoilé, et l'on cherchait à le tuer. Il est devenu réfugié politique, avec un meurtre à son actif. Quand il est arrivé chez Jéthro à Madian, certainement il s'est dit : " Plus de politique, plus de combat de ce genre, je reste un citoyen simple et paisible, et je deviens berger des brebis de mon beau-père. " Et c'est la vie qu'il a menée, paisible.

Certains d'entre nous avaient pensé aussi de cette manière. Je me rappelle quand je suis venu en Europe. Deux semaines après mon arrivée à Bruxelles, le pasteur de l'église que j'avais fréquentée  un seul dimanche, parce que j'étais d'abord allé dans une église qui ne m'avait pas plu, puis dans une autre église pire que la première, donc le pasteur de la première église m'a appelé pour me dire qu'il voulait travailler avec moi. Je lui ai répondu : Pasteur, quand j'ai pris mon avion de Kinshasa pour venir à Bruxelles, j'avais une seule aspiration, arriver dans une église, m'asseoir, écouter la parole de Dieu, prier avec tout le monde, puis sortir calmement et vivre ma petite vie paisible avec ma famille. J'ai passé toute ma vie d'étudiant à courir de gauche à droite, prêcher, gagner les âmes, etc.... Même une fois marié j'ai laissé mes tout petits enfants pour aller prêcher. Maintenant, je veux voir mes enfants grandir. S'il te plaît, laisse-moi m'asseoir sur le banc et mener une vie de chrétien laïc, paisible, mais je serai toujours derrière toi. Si tu as besoin de moi ,voici mon numéro, mais il n'est pas question que j'aille plus loin. Ca, c'était l'attitude de Moïse. Il a dit à Jethro son beau-père : j'ai fait de la politique en Egypte, et ça a failli me coûter la vie. Maintenant, laisse-moi simplement derrière le troupeau. Et je vous assure que c'est avec bonheur que Moïse était derrière le troupeau.

Tous les dimanches, mes enfants peuvent en témoigner, après notre culte, nous entrions dans notre voiture. Ils étaient tout petits, et tous tenaient dans une seule voiture. Je les emmenais dans un restaurant, on mangeait paisiblement sans regarder la montre. Ensuite, on rentrait calmement à la maison, heureux, et l'on préparait le lendemain en écoutant de la musique. Nous avons fait cela pendant un an, et ce sacré appel est venu.

Moïse faisait paître le troupeau paisiblement. Et puis tout à coup, le buisson ardent, quand il arrive à Horeb avec les brebis... Vous savez, il y a des endroits qu'il faut éviter. Malheureusement, on ne le sait jamais. Si j'avais su que dans cette église-là, plus tard, on ferait de moi un pasteur, je n'y serais jamais allé, parce que ce n'était pas mon voeu !

Peut-être que toi aussi tu es venu ici par hasard, malheureusement tu es là maintenant ! Alors ne fuis plus, car Dieu t'attrapera.

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