Le Seigneur m'a aimé en premier, Christ vit en moi!

Un texte de SEL

Lucien A. est directeur exécutif de l'ONG «Jeunesse Ambition» au Bénin. Sa vie, sa foi, son travail... tout est partage !

«J'ai eu une enfance très malheureuse. Alors que je vivais dans cette galère, je me suis promis non seulement d'en sortir, mais aussi d'aider d'autres personnes à s'en échapper, à commencer par les enfants.

J'ai toujours pensé que le pire des maux dont souffre l'humanité est l'égoïsme. Je crois fermement qu'avec un peu d'humilité et de solidarité de chacun, tous les hommes pourraient jouir du minimum pour leur survie.

Pourquoi certains ont des centaines de milliards en banque pendant que d'autres ne peuvent pas avoir un seul dollar par jour ?

J'ai commencé à oeuvrer pour le développement avec mes amis d'enfance. Nous avons formé une association permettant aux adultes de consacrer une partie de leur temps de congés ou de vacances pour aider les plus jeunes : c'était le « club des vacanciers » (dans les années 90) dont est issue « Jeunesse Ambition ».

Au départ, nous allions de porte en porte pour collecter du matériel ou des habits auprès des plus riches, nous faisions ensuite la redistribution aux plus pauvres. Chaque individu s'encombre d'une quantité importante de choses qu'il n'utilise pas et n'utilisera probablement jamais, pendant que ces mêmes choses sont utiles et recherchées par d'autres personnes, parfois juste à côté de nous.

Puis notre champ d'action s'est orienté vers les enfants et les femmes dans le domaine de l'éducation et de la santé communautaire. Cette façon de vivre le partage avec le prochain représente pour moi une revanche. J'en tire une satisfaction morale et un réconfort.

Pourquoi ? Simplement parce que la vie a été injuste avec moi ! Figurez-vous que je n'ai jamais connu d'affection parentale ! Ma mère est morte pendant que j'étais encore très petit. Je n'ai aucun souvenir d'elle, je ne la connais pas, c'est cruel ! Alors je comprends la peine de tous ceux qui ont perdu leurs parents dès leur enfance. Je parviens facilement à me mettre à leur place. Quant à mon père, c'est à cause de l'extrême pauvreté que j'ai vécu loin de lui.

Aider un enfant, c'est m'aider moi-même ! Aider une femme, c'est aider ma propre mère. Soulager une peine c'est panser les plaies béantes de mes souffrances d'enfance...

Entrer dans l'action de cette façon a renforcé mes liens avec le Seigneur. C'est Lui qui m'a aimé le premier. Puis Il m'a donné la possibilité de Le servir et comme l'a dit Paul : «ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi». Je n'ai rien qui ne lui appartienne. « Je » n'existe plus ou pas. Christ a tout pris.

Et nous n'agissons pas seuls ! Nos voisins, par exemple, nous ont offert une grosse chèvre pour la fête de fin d'année. Ils n'ont pas grand-chose. Je sais qu'ils (elle, son mari et leurs 5 enfants) n'ont pu s'offrir que des cuisses de poulets congelées achetées sur le marché du village. Après le décès de son mari, Marianne a même réuni ses effets, qu'elle a mis en vente pour nous aider à payer les fournitures scolaires de quelques enfants.

Il me plait de citer aussi le cas de cette veuve dont 2 enfants (une fille et un garçon) vivent au centre. Elle se donne la peine de venir chaque samedi ou mercredi (après avoir traversé le fleuve, elle doit faire plus de 8 kilomètres à pied !) pour venir nous aider à divers travaux comme laver les habits des plus petits ou encore trier les grains.
A l'occasion, elle nous apporte du poisson qu'elle pêche dans le fleuve qu'elle traverse avant d'arriver chez nous ».

Lucien A. est directeur exécutif de l'ONG « Jeunesse Ambition » au Bénin.

Photo de SEL
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