Etre parrainé dans un pays où sévit la faim...

Un texte de SEL

La situation actuelle au Sahel est dramatique pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants : c'est la faim !
Pour les familles d'enfants parrainés au Burkina Faso, les temps sont difficiles mais nullement comparables, grâce au soutien que les parrains et marraines ont pu apporter depuis des années à leurs filleul(e)s... Les services apportés à chaque enfant parrainé ont une réelle incidence aussi sur la situation économique de leurs familles.

Chez Soumet, quantité et qualité de la nourriture ont baissé, mais on mange !

Barkoundba est un village pastoral au nord du Burkina Faso. L'économie du village dépend de l'élevage.

La sécheresse actuelle a des conséquences dramatiques sur la production de lait et l'engraissement des animaux.

Tous les deux jours Fatimata, la maman de Soumet, un enfant parrainé, va tirer le lait. Elle n'obtient qu'à peine 2 litres. En le vendant, elle ne peut acheter qu'1 kilo de blé. Cela suffit à peine à couvrir les besoins journaliers de sa famille. Il ne reste pas d'argent pour acheter d'autres choses comme le savon, l'huile, les condiments et le tissu.

Le centre d'accueil de Barkoundba est un des rares centres où les enfants apportent avec eux un bol pour ramener de la nourriture à leurs familles. Pour les responsables de l'Eglise, c'est un signe de solidarité mais cela prouve aussi que les familles ont des difficultés pour subvenir à leurs besoins.

Chez Saibata, on prépare un repas chaque jour.

A environ 1 km du centre, Saibata vit avec sa famille. Elle est inscrite au programme de parrainage depuis 2010. Elle fréquente le centre tous les jeudis et progresse bien à tous les niveaux. Dès qu'elle rentre de sa journée au centre, elle prépare le repas pour toute sa famille. C'est le seul repas de la journée.

Saibata ramène toujours une partie de la nourriture qu'elle a reçue pour donner à son frère plus jeune pendant qu'il attend le repas du soir. Aujourd'hui elle ramène du riz. Son frère est très content parce que ça fait deux mois qu'ils n'ont pas mangé de riz. Le prix du riz et des céréales est monté à un tel point qu'ils ne peuvent plus en acheter suffisamment pour nourrir une famille de six personnes. Aujourd'hui comme tous les jours depuis deux mois, elle va cuisiner du « sagabo » une pâte locale mélangée avec des légumes. Son père monte au grenier avec son petit frère pour chercher des graines mais malheureusement il ne reste que quelques épis de maïs. Ca suffira pour aujourd'hui. Depuis des mois ils sont habitués à une très petite quantité de nourriture par jour.

La maman de Saibata a appris à fabriquer des tapis traditionnels avec de la paille. Les tapis se vendent pour un bon prix dans les grandes villes. Malheureusement la production d'herbe est très mauvaise et elle est obligée d'aller loin dans la brousse pour en obtenir. Et la plupart du temps elle doit acheter la paille à un prix qui ne lui permet pas de faire beaucoup de profit quand elle vend ses tapis.

Mahamadi pourra rester à l'école !

Les conséquences du manque de nourriture se font voir non seulement dans les villages mais aussi dans les villes. Un centre d'accueil d'enfants parrainés situé dans la banlieue d'Ouagadougou sert le quartier depuis à peu près 2 ans. La famille de Mahamadi Tiendrebeogo n'habite pas loin du centre. Ils vivent dans une pauvreté extrême. Depuis 2 semaines, Hassane, le directeur du centre essaie de garder Mahamadi dans le programme.

Le père de Mahamadi est ouvrier journalier. Il travaille comme docker pour un dépôt de marchandises. Parfois il passe une semaine entière sans avoir de contrat. Quand cela arrive il préfère dormir au dépôt plutôt que de rentrer car il n'a rien à donner à sa famille. Les 6 membres de sa famille vivent dans un logement de 9 m2 sans sanitaires, ni eau, ni électricité.

Cette année, la flambée des prix a empiré les conditions de vie de la famille. La tentation de retirer les enfants de l'école et de leur demander de ramener de l'argent en travaillant, est grande.

A chaque fois le directeur du centre a discuté avec lui pour l'empêcher de retirer ses enfants de l'école.

Les mois les plus difficiles de juillet, août et septembre sont encore à venir.

La solidarité est bien souvent, la seule chose qui assure la survie de la population, la solidarité les aide aussi à garder l'espoir que la prochaine saison des pluies sera meilleure.

Source : d'après un texte de Serge Ismael OUEDRAOGO, responsable communication Compassion Burkina Faso.

Photo de SEL
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