Un Amour à quatre dimensions

Un texte de Reinhard Bonnke

Le premier avantage qu'ont les chrétiens, c'est que tout le monde aime celui qui donne avec joie et celui qui pardonne avec joie. Un vrai chrétien ne se souvient pas d'avoir donné et n'oublie jamais ce qu'il a reçu.

18 vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, 19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.

Récemment, je me suis penché sur le mystérieux personnage biblique, Melchisédech, qui apparaît dans Genèse 14. Dans ce chapitre, il est question pour la première fois dans les Ecritures de cadeaux, du fait de donner et de donateurs – l'accent est mis particulièrement sur les donateurs.

Abram avait combattu les ennemis des villes de la plaine. Lorsque qu'il revint en vainqueur, Bera, le roi de Sodom, lui offrit des présents. Mais à la grande déception du gredin, Abram les refusa. En fait, tout ce que le roi offrait à Abram faisait partie du butin ; rien ne venait de sa propre poche. Il supposait qu'Abram était un homme tout comme lui, avare et sans scrupule. Ses présents représentaient la manière dont le monde récompense : la richesse de villes pécheresses aux yeux de Dieu. Abram ne voulait avoir aucune part à l'avarice et à l'idolâtrie avide de Bera, au culte de Mammon. Les deux hommes représentent deux pôles diamétralement opposés, l'homme de Dieu et l'homme du monde ; l'un, Abram, a les yeux ouverts et est indifférent au profit ; l'autre, a une vue étroite et est rusé pour amasser du profit. Abram laissa même à son neveu Lot le choix du territoire pour paître les troupeaux. Lot pensa que son oncle était naïf.

Puis un autre roi, Melchisédech, roi de Salem, vint à la rencontre d'Abram et lui offrit du pain et du vin, rien d'autre. Abram les accepta et donna la dîme de tout ce qu'il avait à Melchisédech. Le pain et le vin furent les seuls cadeaux que Jésus fit à ses disciples.

L'épître aux Hébreux fait un parallèle entre Christ et Melchisédech. Je ne peux pas maintenant expliquer en détails ce que signifient le pain et le vin, mais j'aimerais souligner une chose : ils symbolisent le sacrifice et le Royaume de Dieu. Le Royaume se trouve sur les berges de la rivière abondante de la libéralité. Les eaux vivifiantes de l'Eglise prennent leur source dans cette rivière. Les gens qui retiennent leur argent ne seront jamais près du coeur de Dieu. Certains prédicateurs disent souvent : « Donnez jusqu'à ce que cela fasse mal », et pour certains cette limite est très vite atteinte.

Le premier avantage qu'ont les chrétiens, c'est que tout le monde aime celui qui donne avec joie et celui qui pardonne avec joie. Un vrai chrétien ne se souvient pas d'avoir donné et n'oublie jamais ce qu'il a reçu. Pour toute nouvelle créature en Jésus Christ, « prendre » se change en « donner ». Jésus guérit la paume de main et la rend allergique à l'amour du gain répugnant. L'avidité devient charitable. C'est ce qui arriva au riche Zachée. Après que Jésus soit venu dans la maison de ce petit voleur sans coeur, Zachée trouve une nouvelle passion : le désintéressement, la charité. Jésus ne veut pas que nous nous accrochions à notre argent. Si nos mains sont pleines, il ne pourra jamais nous donner plus.

En anglais, l'amour et la charité signifient la même chose. L'amour : il transforme tout autour de lui et crée une atmosphère de grandeur, d'ouverture et de générosité. L'amour n'a jamais un porte-monnaie fermé. Le vrai donateur n'attend pas d'être sollicité.

Un flot infini, une force infinie et une énergie infinie

L'amour, l'amour véritable, est une force électrique qui galvanise. On mesure un courant électrique en ampère, en watt et en volt. Ces trois unités quantifient dans l'ordre, l'intensité, la puissance et le potentiel de l'énergie. En d'autres termes, il a trois dimensions. La plus grande force qui existe dans l'univers est l'amour de Dieu. L'électricité varie en ampère, en watt et en volt, mais l'amour de Dieu est décrit comme allant au-delà de toute mesure, il est infini – un flot infini, une force infinie et une énergie infinie. L'amour est aussi infini que Dieu, car Dieu est amour. La science ne peut expliquer Dieu car la science ne traite que de choses mesurables et quantifiables.

Un autre mot que l'on utilise dans le domaine de l'électricité est « l'ohm » : unité de résistance électrique. Peut-être, certains possèdent plus « d'ohms » que d'autres et pour beaucoup l'amour ne parviendra jamais à les toucher. Beaucoup d'ohms sont nécessaires pour résister à la puissance de l'énergie électrique de l'amour de Dieu.

Un quatrième plaisir

L'amour de Dieu n'est pas seulement du courant, de la force et de l'énergie mais a également d'autres qualités. En langage biblique, il a une largeur, une longueur, une profondeur et une hauteur. Généralement nous pensons en trois dimensions dans un monde tridimensionnel, largeur, longueur et profondeur. Mais l'amour de Dieu a une quatrième dimension et nous enveloppe complètement. Il prend soin de notre nature qui est corps, âme et esprit. Son amour se soucie de toute créature vivante. Il nous nourrit et nous satisfait. Il nous aime jusqu'au plus profond de notre personnalité, dans toute l'ampleur de notre vie et va jusqu'au bout de nos besoins. Nous sommes comme assis à une table de banquet, goûtant à une expérience à quatre facettes : la nourriture, la vie, la conscience et Son amitié.

Mais il existe plus que la nourriture, la vie humaine et la communion. Plus que des steaks et des « choux à la crème ». Dieu nous a rendus bien plus heureux que lorsque le pain et le vin abondent en nous faisant expérimenter Son amour, un quatrième plaisir, invisible et transcendant.

L'amour de Dieu n'est pas un simple sentiment ou attachement affectif. Il n'est pas non plus cette relation respectueuse que nous avons avec nos pères terrestres ou lorsque nos enfants nous aiment car ils sont simplement nos enfants. C'est différent avec Dieu. Il nous a engendrés car Il nous a aimés bien avant notre naissance. L'amour de Dieu n'est pas un simple penchant. Lorsque nous aimons quelqu'un, nous lui envoyons des présents, des fleurs et des lettres. C'est ce que Dieu fait ! Il remplit notre vaste terre de cadeaux et de fleurs, et laisse une trace de son amour par les étoiles dans le ciel et par la poésie de tout ce qui est beau. Mais bien plus que cela, beaucoup plus que cela, l'amour de Dieu pénètre dans nos coeurs transis et est déversé par son Saint Esprit. Son amour est un amour très proche et très personnel.

La grâce, c'est l'amour en action.

Dieu s'approche de nous à travers la grâce car Il nous aime. La grâce c'est l'amour qui se fraie un chemin jusqu'à nous.
Ephésiens 3 : 18 dit que « tous les saints » devraient comprendre quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur » de l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance. Et le verset devient concret et dit que Dieu « peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons. »

Dans les Ecritures, il n'est jamais question de l'amour et de la grâce comme quelque chose d'abstrait ou d'impersonnel. L'amour et la grâce sont réels, concrets. Et c'est effectivement ce qu'est la grâce : l'amour de Dieu qui se montre au travers des réalités de sa bonté sur cette terre. C'est toujours un acte ou un cadeau. La robe de Dieu s'est tachée de sang et a touché la poussière.

Nous ne connaissons rien de l'amour de Dieu, excepté lorsqu'il se montre dans la vie pratique, par Sa bonté, lorsqu'il pourvoit à nos besoins, par Ses millions d'efforts pour nous soutenir dans notre marche terrestre, et par-dessus toutes choses, par ce qu'Il a fait pour nous en Jésus Christ.

Dieu a une difficulté. Donner ne l'appauvrit pas. Il peut donner et ne le ressentira jamais. Il ne peut pas donner et ressentir un manque. Aucun sacrifice n'existe pour Dieu excepté un seul. Le seul sacrifice que Dieu pouvait faire n'était pas un sacrifice d'argent ou de biens. Il a créé toutes choses. Un mot a suffi et le monde était. Dieu pouvait donner une seule chose et en souffrir. “Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son fils unique.”

Ephésiens 2:4 dit que Dieu nous a aimés « d'un grand amour ». Cela pourrait signifier du plus fort sentiment de Son amour, mais l'amour de Dieu ne varie pas, n'est pas parfois faible et parfois fort. Cela signifie qu'Il voulait démontrer Son amour en donnant le plus grand objet de Son amour – Son fils. Son fils était Son grand amour et Il nous a aimés par Son fils. « Grâce soit rendue à Dieu pour Son cadeau indescriptible. » Dieu nous a aimés avec tout ce qu'il avait et nous a donnés tout ce qu'il possédait.

Et ce merveilleux fils ressemblait à Son père. Christ nous a aimés avec tout ce qu'Il avait, sans rien retenir. Il ne nous a pas simplement aimés du ciel et envoyés des lettres ou des messages d'amour ; non, Il est venu en personne. Il s'est approché de nous et a pris sur Lui toutes les problèmes des humains, y compris ceux de la vie de famille. Il est venu pour être en contact avec nous, pour caresser le visage abattu de ce monde fatigué. La guérison a coulé de Ses mains et lorsque cloué sur la croix, Il ne pouvait toucher personne, Il donna son sang qui apporta la guérison.

Etre comme Jésus

La bible affirme une chose formidable concernant Dieu et Père de Jésus Christ, une déclaration qui surpasse tout ce qui a jamais été dit sur un dieu. C'est une phrase de trois mots, telle une clé qui ouvre les portes de puissantes écluses capables de transformer toute vie humaine et toute pensée sur cette terre – DIEU EST AMOUR.

En effet, aucun musulman, bouddhiste, hindou, sikh ou aucune des innombrables autres religions et sectes qui existent dans le monde ne peut faire une déclaration semblable. Ils ne disent jamais « Allah est amour » bien qu'ils le décrivent comme étant Allah, le Béni et le Bienfaisant. Ils font d'énormes images à Krishna et à Buddha mais ne disent jamais « Krishna est amour » ou « Bouddha est amour ».

Il existe un autre fait frappant. Partout, les chrétiens veulent être semblables à Christ. C'est peut-être l'idée la plus commune et fondamentale des chrétiens. Le monde sait bien reprocher aux chrétiens de ne pas ressembler à Christ. L'écrivain très connu, George Bernard Shaw a dit un jour : “Le problème de Christ est qu'il avait des disciples.” Mais Shaw avait oublié que seul le christianisme enseigne que les gens devraient être comme Dieu. C'est une aspiration qui appartient entièrement et exclusivement aux chrétiens.

Les gens comme Bernard Shaw qui peut-être affirment que nous ne sommes pas semblables à Christ, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. La chose formidable est que nous VOULONS et ESSAYONS de l'être. Si Bernard Shaw n'avait pas cette aspiration, cela ne regarde que lui, mais le désir d'être comme Dieu est un témoignage puissant de la grâce de Dieu qui agit dans le coeur d'hommes et de femmes pécheurs. Même si nous sommes faibles et défaillants, la réalité est que nous sommes habités par le plus grand idéal qui existe sur la terre : être comme Christ.

La grâce de donner

S'il existe un domaine où nous devrions exceller pour essayer d'être semblable à Jésus, c'est la générosité. Lorsque Paul écrivit aux Corinthiens concernant une collecte des églises non juives pour les gens mourrant de faim en Judée, il lança un appel. Il parle d'eux comme « prouvant la sincérité de leur amour », et leur rappelle ces paroles : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. »

Si une qualité de Dieu se distinguait par rapport aux autres, c'est sa libéralité. Jamais Il ne s'arrête de donner, comme le soleil jamais ne s'arrête de luire. Aucune autre religion sur la terre ne présente un tel Dieu. Donner, c'est avoir la même nature que Dieu, c'est à dire le Dieu biblique. Nous ne pouvons être comme Dieu en n'étant pas généreux, c'est à dire avare. Dieu ne donne jamais à contrecoeur ou par nécessité, mais toujours avec une générosité extravagante. Dieu aime celui qui donne avec joie et qui ne s'en glorifie point ! Ce dernier est une personne selon Son coeur, aimée de Dieu et qui a une grande communion avec Lui. Donner avec libéralité signifie avoir quelque chose en commun avec Dieu. Cela nous rapproche de Dieu. Comment pouvons-nous prétendre marcher étroitement avec Dieu si nous donnons en mesurant et en calculant ? Ce genre de personnes peut être difficilement selon le coeur de Dieu.

Une chose beaucoup plus frappante est que nous connaissons Dieu par ses actes, ses oeuvres puissantes. Mohammed prétendit que Ses enseignements Lui avaient été donnés par des anges dans des visions. Bouddha prétendit également avoir été éclairé mentalement. Leurs pensées religieuses étaient purement subjectives, rationnelles. Mais le psalmiste avait raison lorsqu'il dit que "l'Eternel seul fait des miracles."

La révélation de la bible n'était pas de simples pensées ou des rêves. La nature de Dieu était révélée par ce qu'il faisait. Dieu est amour et nous le reconnaissons au travers de Ses actes empreints d'amour. C'est une chose qu'Il n'a pas simplement dite, Il l'a démontrée par ses actes. Dieu ne s'aligne pas simplement à nos normes ; Il est la norme par laquelle toutes choses et toutes personnes sont jugées.

Lorsque Christ s'est fait homme, Il montra un style de vie quotidienne totalement nouveau et incroyable. Il n'avait rien et pourtant il fut un enrichissement pour le monde entier. Chaque instant, chaque situation montra qui était véritablement Dieu, comme s'il existait des dizaines de milliers d'attributs pour qualifier ses vertus. Mais Il nous enseigna que le principe fondamental était l'AMOUR. Nous pouvons donner sans aimer, mais nous ne pourrons jamais aimer sans donner.

Et pour quelle fin, pourquoi ce sacrifice, pourquoi le ciel est-il bouleversé lorsque le Fils de Dieu part pour cette petite planète souillée de péchés ? Pourquoi devait-il y avoir un sacrifice de qui que ce soit ? Pour le salut du monde. Chaque demande que je pourrais faire est enveloppée dans ce projet divin. Le Seigneur, qui nous a aimés et se donna Lui-même pour nous, espère que nous Le suivrons, avec des mains ouvertes, de grands coeurs, en marchant avec passion. Etre semblable à Lui n'est pas un exercice de conscience que l'on fait confortablement cloîtré bien au chaud à la maison. Nous pouvons nous réchauffer près du feu que le monde a allumé, comme Pierre, mais Jésus sortit dans le froid de l'hiver pour trouver les âmes errantes du troupeau sur les collines et dans les déserts, renonçant au luxe pour des brebis perdues. Qu'en est-il de nous?

Amicalement dans l'Amour de Christ,

Reinhard Bonnke, évangéliste

Photo de Reinhard Bonnke
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