Jésus, le sida et moi

Avertissement : Dieu agit comme Il veut avec qui Il veut. Ce qu'Il a fait pour moi, Il ne le fera peut-être pas pour vous. Je vous demande donc d'avoir de la sagesse. De grâce, si vous vous trouvez dans une situation similaire, cherchez la face de Dieu, et Il vous conduira par Son Saint-Esprit. Qu'à la lecture de ces quelques lignes, vous soyez fortifiés et exhortés.

C'est en septembre 1994 que je découvris vraiment le Seigneur, et que je m'attachai à une assemblée. 3 mois plus tard, en décembre, je prenais le baptême, reconnaissant Jésus-Christ comme mon Seigneur et Sauveur personnel.

En août 1995, suite à une analyse de sang, je fus convoquée par le médecin. Il avait bien une heure de retard. J'étais seule avec une autre jeune femme dans la salle d'attente. J'aime bien discuter, alors j'ai entamé la conversation, et je lui ai parlé de ma foi en Jésus.

A un moment de notre conversation j'ai ajouté avec une totale assurance : « Si un jour j'ai le sida, je sais que Jésus me guérira, car Il n'a pas changé, Il est toujours le même. »

Un peu plus tard, le médecin me reçut dans son bureau. J'ai tout de suite vu qu'il était mal à l'aise. Et comme il « tournait autour du pot », je l'ai un peu aidé en lui demandant d'aller droit au but. Sa réponse ne m'effraya absolument pas : tu es séropositive...

J'étais étonnée, oui. Aucun signe extérieur. Mais absolument pas troublée. J'avais déjà reçu l'assurance de ma guérison, de la même manière que l'assurance de mon salut.

Dés le début du mois de septembre, un suivi médical se mit en place. Le chef de la réanimation s'occupait de moi, et devint donc « mon » médecin.

A la lecture des résultats qui lui avaient été transmis, il m'avoua humblement : « Un mois de plus, et je ne pouvais plus rien faire pour toi. » J'en ai conclu que la maladie devait avoir déjà gagné pas mal de terrain...

Il me prescrivit une première trithérapie à base d'AZT (les gros bleus) pour un mois. Ce mois écoulé, je referais des analyses et un bilan pour voir comment ça va.

J'ai fait part de ma foi au médecin dès le premier rendez-vous. Je lui ai dit qu'au travers de ma personne, il verrait un jour le miracle.

Pendant cette période d' « essai », je priais le Seigneur de donner un appui concret pour ma foi. Chaque fois que j'ouvrais le buffet pour saisir les boîtes de médicaments, c'était comme si on me disait: « Ne les touche pas ». Si bien que je ne les ai pas pris, priant et louant Dieu.

J'élevais seule mon fils alors âgé de 4 ans. Des analyses lui ont été faites: il n'a rien.

Me voilà face à mon « nouveau » médecin pour les résultats donc du mois écoulé.

Après lecture du bilan, il me dit avec un large sourire :

« - C'est magnifique ! Les résultats dépassent mon espérance ! Je suis vraiment content...

- Pardon ? dis-je en me penchant vers le rapport posé sur le bureau.

- Oui ! C'est magnifique ! Tes défenses ont franchement bien remonté et...

- Mais Dr, je n'ai pas pris mes médicaments...

- Impossible ! Me répondit-il sûr de lui.

- Non, je vous assure, je ne les ai pas pris...

- Impossible ! Vu les résultats que j'ai là, tu les a obligatoirement pris !

- Non...

- Si !

- Non, je vous assure que je ne les ai pas pris...

Voyant que j'étais sereine et sérieuse, il continua :

- Alors tu en a pris la moitié !

- 0 !

- Impossible... Les analyses montrent que tu as des traces d'AZT dans le sang...

- Si vous voulez, je vous rapporte la boîte... »


Gloire à Dieu !

Les 3 mois qui suivirent, je pris à heure fixe et sérieusement le traitement. Les résultats furent catastrophiques ! Cette fois, le médecin soutenait mordicus que je n'avais absolument pas pris le traitement. Et pourtant, je ne mentais pas.

Et là, franchement, je ne savais plus quoi faire. Les 3 mois qui suivirent, je pris le traitement quand j'y pensais : parfois oui, et parfois non. En fait, je ne savais pas trop ce que Dieu voulait que je fasse.

Je me trouvais devant ces deux réalités :

Si je prends les médicaments, c'est un manque de foi.

Si je ne les prends pas, il est écrit: « Tu ne tenteras point ton Dieu. »

De plus, je ne voulais pas qu'il y ait un climat de « guerre » entre moi et le médecin. Je voulais qu'un climat de confiance s'instaure... Aussi, comme je devais retourner le voir, je priai à ce sujet. Je demandai au Seigneur aussi de me dire ce que je devais faire par la bouche du médecin. Il est clair que je ne pouvais pas demander « conseil » auprès d'un frère ou d'une soeur en Christ.

Nous voilà donc déjà au printemps 1996. Je revois le docteur. Nous faisons la paix, nous nous embrassons bien amicalement (eh oui !), et avec sérieux il me dit :

« - Puisque tu vas beaucoup mieux sans traitement, je prends la responsabilité de te laisser libre de ne plus suivre de traitement. Crois-moi, cela est difficile pour moi de prendre une telle décision. Mais au moindre problème, je suis là. D'accord ? »

Je hochai la tête affirmativement. Je savais que ce n'était pas la volonté du médecin, mais celle de Dieu qui venait d'être prononcée.

Notez que ce médecin, chef de réanimation en centre hospitalier, est un excellent médecin très estimé. Il a un discernement professionnel remarquable, et il a tout mon respect. Je l'aime beaucoup.

Je ne vais pas raconter tout ce que le Seigneur m'avait promis et de quelle manière, ce serait trop long... Simplement, dans un esprit de prière, le Seigneur me révéla un jour que j'allais être hospitalisée, que je ne pourrais plus marcher, mais que surtout il ne fallait pas que je m'inquiète. Deux ou trois fois dans l'année, j'ai donc parlé de cela à mon fils, qui avait alors 7 ans, en insistant bien que Jésus s'occuperait de tout.

En mai 1998, la fièvre commença à m'envahir. J'ai eu de la fièvre, entre 38 et 39,5°, jusqu'en fin janvier 1999, et ce quotidiennement. A tel point qu'au bout de quelque temps, je m'y étais habituée...

En octobre 1998, je commençais à perdre mes cheveux. Je marchais et ils tombaient par poignées. A tel point qu'à plusieurs endroits, on pouvait voir des « trous » laissant apparaître mon crâne...

C'est à peine plus tard, fin octobre, que je fus prise de fortes quintes de toux. Impossible de m'en défaire. Mon généraliste me donna toutes sortes de sirops mais rien n'y fit.

En parallèle, je manquais de plus en plus de souffle. Et fin janvier 1999, je me retrouvai inerte dans mon lit, ne pouvant plus bouger. Le moindre mouvement de la tête ou du corps provoquait de terribles strangulations intérieures, très douloureuses, et je suffoquais, n'arrivant plus à respirer. Je vous fais grâce de la douleur physique. Je ne pouvais plus m'occuper de mon fils. Il se réchauffait tout seul un plat au micro-onde.

C'était la dernière semaine de janvier 1999.

J'envoyai mon fils chez une amie qui habitait juste en face. Très vite, mon fils fut pris en charge par une famille de l'église, et vraiment ce fut une bénédiction.

Le dimanche, un très cher ami vint me rendre visite. La porte d'entrée n'était pas fermée à clef. J'habitais au 3e étage d'un HLM. Quand il m'a vue dans cet état, il a eu peur, et il est vite descendu à la cabine téléphonique appeler une ambulance.

C'est ainsi que je me retrouvai aux urgences de l'hôpital, puis en réanimation. Mon cher docteur n'était pas là ce dimanche. Mais le lundi, il était à mon chevet.

J'étais branchée de partout. Je souffrais tellement que je me laissais faire par tous ces médecins... Les perfusions, les radios, et j'en passe... Evidemment, dès que mon médecin arriva, il ordonna une liste d'analyses.

Le mercredi matin, le verdict tomba : 100 000 copies virus contre 3 CD4 /ml (micro litre) de sang. Il s'agissait des chiffres du lundi révélés le mercredi. Je vous laisse imaginer combien de défenses immunitaires il me restait 48 heures après ces prélèvements... Pour info, une personne normale possède en moyenne entre 800 et 1200 CD4/ml (micro litre).

La radio pulmonaire révéla une Pneumonie à Pneumocystis carinii. Ce matin-là, le médecin eut la lourde tâche de prévenir mes parents de mon décès imminent. Ce qu'il fit. Il dit à ma mère, qui se trouvait devant mon lit: « Je ne peux plus rien faire. Préparez-vous, elle part... »

Bien que je souffrais beaucoup physiquement, j'étais en paix. Ce mercredi-là, un interne d'origine turque est entré dans ma chambre, dossier en main. Il s'est assis sur la chaise qui se trouvait à gauche de mon lit, à moins de trois mètres, et bien que je ne bougeais pas trop la tête encore à cause des suffocations que cela entraînait, je pus voir dans mon angle de vision qu'il posa le dossier médical sur ses genoux et l'ouvrit. Puis il me dit avec beaucoup de gentillesse :

« - Si vous désirez parler avec quelqu'un, la psychologue de l'hôpital est là... Je peux lui demander de venir vous voir...

- Mais je vais bien moi ! lui répondis-je avec une assurance qui le troubla.

- Ah ? Mais vous voyez la vie comment, vous ?

- Mariée, 4 enfants !

Je tournai mon regard très doucement, de quelques degrés, en sa direction. Il était carrément stupéfait, et son visage laissait paraître son interrogation. Comme il semblait attendre quelque chose, j'ajoutai :

- Vous ne connaissez pas Jésus, vous...

Il hocha simplement la tête en guise de non. Et je continuai :

- C'est pour cela que vous ne comprenez pas. »


Il s'est levé, et il est parti très franchement de la chambre, le dossier sous le bras, sans mot dire, complètement bouleversé...

J'ajoute en passant que jusque là seuls mon pasteur, les anciens et deux ou trois frères et soeurs en Christ, connaissaient mon état de santé.

Lorsque j'ai été hospitalisée, dès le premier jour, mon pasteur fut informé, et une chaîne de jeûnes et prières a été mise en place, et ce pendant les deux semaines d'hospitalisation. Donc, l' « église » apprit à ce moment-là que j'avais le sida.

Et donc ce soir-là, je vécus une expérience formidable. Inoubliable. Même les mots ne suffisent pas pour exprimer ce que j'ai ressenti. Il devait être près de 22h. Je ne dormais pas. Je me rendis compte soudainement que je n'entendais plus les bruits de l'hôpital (j'étais aux « soins intensifs en réanimation et c'est très « mouvementé »). Je ne sentais plus les odeurs. Et je ne sentais plus mon corps, encore moins mes douleurs ! Quel bonheur !

J'étais remplie de paix à l'intérieur de moi, mais aussi tout autour de mon corps. Comme si je baignais dans du léger coton qui épouserait mon corps en dedans et autour ! Ce fut particulier et magnifique. J'étais devant la porte de l'éternité. J'ajoute aussi qu'à ce moment précis, je n'avais plus aucun souvenir de mon enfant, de ma famille, ni des amis. Comme si ma mémoire avait été effacée !

C'est aussi à ce moment-là que je me rendis compte finalement que tout ce qui est terrestre est vanité...

Je savais que Jésus était là, près de moi. Aussi lui dis-je :

- Seigneur, je sais que tu es là. Ou Tu m'emmènes avec toi, Alléluia, ou Tu me laisses. Mais si Tu me laisses Seigneur, fais quelque chose parce que moi je n'en peux plus !

Puis je me suis endormie.

Le jeudi matin, lorsque j'ouvris les yeux, je m'aperçus, un peu tristement, que j'étais toujours à l'hôpital !

Mon cher médecin chef me demanda si oui ou non j'acceptais un nouveau traitement.

Je répondis oui sans réfléchir : j'avais toujours terriblement mal dans mon corps et j'en avais franchement marre de souffrir. J'avoue que j'ai beaucoup pensé à Job, mais aussi à l'Ecclésiaste !

Mon fils n'avait pas eu le droit de me rendre visite à cause de son jeune âge, pendant ces deux semaines d'hospitalisation. La paix de Dieu était sur lui : durant cette période, il avait même ramené des bons points de l'école ! Incroyable ! Merveilleux !

Durant cette période éprouvante, j'eus aussi d'autres soucis de santé tels que de nombreux aphtes jusqu'au fond de la gorge. Ils me brûlaient chaque fois que j'avalais quelque chose. Mon cher médecin me donna un traitement pour cela, et en quelques jours, c'était réglé. Je précise que c'est justement lui le créateur de ce remède.

Dans le mois qui suivit ma sortie de l'hôpital, j'eus un oedème noueux. Mes jambes avaient doublé de volume, et j'avais de la peine à marcher. Comme si cela ne suffisait pas, je me réveillai un matin les bras couverts de cloques transparentes. Pour couronner le tout, j'eus la surprise de découvrir un autre matin, devant le miroir, mon visage couvert de boutons rouges !

Evidemment, je décidai de retourner au service de réanimation. Je ne pouvais tout de même pas rester ainsi ! A ma grande surprise, je me retrouvai en slip tee-shirt dans le bureau, et soudainement plusieurs médecins firent irruption, suivis d'un photographe ! En fait, j'étais un cas complet. Déjà durant mon hospitalisation, il se passait des tas de choses tous les jours, je ne pourrais pas tout raconter dans ce témoignage que j'aimerais écourter. J'avais été surnommée par tout le service « le cas ».

Donc, on me prit en photo « pour la recherche lors des colloques », et je subis ensuite une biopsie de la peau sur le bras. En effet, les docteurs avouèrent: « On n'a jamais vu ça » ! Début mars, un bilan sanguin fut à nouveau effectué, soit un mois après mon hospitalisation : plus que 200 copies virus par micro litre de sang ! Mon cher médecin m'avoua que cela le dépassait complètement, et qu'il n'était pas facilement impressionné, tant il avait vu de choses dans son service.

Il m'a fallu environ trois mois pour arriver à lire à nouveau, je n'arrivais plus à me concentrer. Autant de temps pour réécrire et reconstruire ma mémoire au sujet du calcul. Je n'arrivais plus à trouver combien faisaient 100 :10...

Un peu plus tard, je retrouvais mon fils avec beaucoup de joie. C'est juste après cette épreuve que le Seigneur ouvrit les écluses des cieux sur ma vie.

Nous sommes maintenant en 2004. J'ai rencontré celui qui est devenu mon mari. J'ai eu un second enfant. Nous espérons en avoir un troisième, Dieu voulant, cette année. Le Seigneur m'a accordé l'extraordinaire privilège d'avoir une maison et un petit jardin. J'ai aussi passé mon permis de conduire, et j'ai pu, par la grâce de Dieu, m'acheter une voiture.

Les médecins voulaient nous imposer une IAD (insémination artificielle avec donneur) lorsque je les ai informés de notre désir d'enfant. Nous avons refusé, comptant entièrement sur notre Seigneur. Bien que mon mari ne soit pas encore converti aujourd'hui, il a la foi !

Les résultats sont là, tels que je les avais proclamés au corps médical (mon cher médecin, le gynécologue, le généraliste, le pédiatre...) : mon mari n'a rien. Mon second fils n'a rien. Pourtant, nous avons une vie de couple normale.

Je suis encore sous trithérapie aujourd'hui. Je peux dire que malgré les diffèrentes combinaisons que j'ai pu avaler, je n'ai jamais eu d'effets indésirables. Sauf le kaletra dont j'espère bientôt me défaire, car il a la fâcheuse propriété de fixer les graisses dans l'abdomen, donc je suis un peu « déformée ».

Je n'ai jamais eu de nausées, ni diarrhées, ni autres fièvres, ni rien de tout, cela depuis ma sortie d'hôpital. Aujourd'hui, bien que je sois « sidéenne » depuis février 1999, le virus est régulièrement indétectable, et mes CD4 sont à presque 500.

Je sais que la guérison arrivera le jour choisi par Dieu. J'ai pleinement confiance en Lui.

Je peux conclure en remerciant tous ceux qui ont prié pour moi, qui ont jeûné, et ceux qui continuent de me porter dans la prière. La prière du juste a une grande efficacité, dit la Bible.

Je remercie encore le Seigneur pour ce témoignage que je peux partager avec vous. Il est à la Gloire de Dieu, et que le Nom de Jésus-Christ soit loué et béni.

J'avoue que cette épreuve a fortifié ma foi. Le Seigneur aurait pu m'emmener, et alors je serais décédée du sida aujourd'hui. Sauvée, je serais au ciel avec Lui, au lieu d'être ici, sur cette terre. Je souligne que je n'ai pas demandé à rester...

J'attends ma guérison encore aujourd'hui, non comme un dû, mais comme une promesse. Durant toutes ces années, l'ennemi a tenté plusieurs fois de me voler cette foi-là. Il a échoué. Je ne manquerai pas d'ajouter à ce témoignage la guérison, lorsqu'elle sera définitive et reconnue médicalement. Cela s'accomplira en temps et heure choisis par Dieu. Je Lui fais entièrement confiance.

Par souci de discrétion, je ne signerai pas mon témoignage.
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