George Muller: La théologie n'est pas le salut !

George Muller c'est d'abord un adolescent plein de problèmes qui cause beaucoup de soucis à ses parents, puis un jeune homme peu recommandable: alcool, jeux, prison... Avec beaucoup de franchise, il nous raconte lui-même sa vie d'étudiant débridé, sa recherche du bonheur en même temps que ses tentatives sincères pour se dégager de l'emprise du vice. Soudain c'est le demi-tour complet: une soirée va bouleverser son existence entière. Et nous assistons, émerveillés, à la reconstruction de sa vie sur de nouvelles bases. Étape comme étape, les échecs comme les réussites sont notés avec une sincérité émouvante.

Étudiant à Halle

Je touchais enfin au but que je m'étais proposé! J'étais désormais membre de l'université et j'y avais été admis avec une mention très honorable. Par là j'obtenais le droit de prêcher dans l'Église luthérienne; et cependant j'étais toujours aussi malheureux, toujours aussi éloigné de Dieu! J'avais pris, en arrivant à Halle, les plus énergiques résolutions: désormais j'ailler aiguiller ma vie dans une tout autre direction et changer de conduite. Il le fallait absolument... Hélas! j'étais à peine arrivé à l'université que toutes mes résolutions s'effondrèrent. Plus que jamais auparavant, j'étais maintenant mon seul maître; aucun contrôle ne s'exerçait plus sur moi. J'étais maintenant étudiant en théologie, et pourtant je retombai dans les habitudes vicieuses. Lorsque je n'eux plus d'argent, j'empruntai sur gages et je me séparai de ma montre, de mon linge, enfin de mes habits, ce qui ne m'empêcha pas de contracter encore d'autres emprunts. Cette vie de dissipation, cette vie misérable, était loin de me satisfaire, et je n'y trouvais pas de joie. Mais j'ignorais la tristesse selon Dieu, celle qui découle du sentiment de l'avoir offensé...Une fois de plus, je dois faire l'expérience que les efforts de l'homme qui s'appuie sur ses propres forces sont inutiles.

Nous étions alors 1200 étudiants à l'université. Sur ce nombre 900 étudiaient la théologie et avaient l'autorisation de prêcher. Mais je crois bien qu'entre nous tous on n'aurait pas trouvé 9 jeunes gens craignant Dieu... Je ne possédais pas de Bible et je n'avais pas ouvert ce livre depuis des années. Je n'allais que rarement à l'église; mais comme c'était la coutume, je communiais 2 fois par an. Jusqu'au commencement de 1825 je n'avais encore jamais entendu prêcher l'Évangile. Jamais personne ne m'avait dit vouloir vivre selon les enseignements de l'Écriture avec l'aide de Dieu. Bref, je croyais que tout le monde me ressemblait plus ou moins, à des degrés différents.

Samedi soir de novembre 1825 lors d'une réunion chez un commerçant chrétien du nom de Wagner. Après le chant d'un cantique, le frère Kayser s'agenouille pour demander à Dieu de bénir la réunion. Cette manière de se présenter devant Dieu fait sur moi une impression profonde. Jamais encore je n'ai vu personne s'agenouiller! Jamais je ne me suis mis à genoux pour prier!

Ensuite on lit la Bible et un sermon imprimé (en Prusse, il est interdit de commenter les Écritures, si un pasteur consacré n'est pas présent). Après le chant d'un nouveau cantique, M. Wagner termine la réunion par la prière. Je sens nettement que malgré tout mon savoir, je serais incapable de prier comme cet homme illetré: je suis profondément impressionné, heureux, mais je ne saurais expliquer pourquoi.

En retournant à la maison, je dis à mon ami: «Tous ce que nous avons vu en Suisse, tous nos plaisirs passés ne sont rien en comparaison de cette soirée». Lorsque je me couchai, la joie et la paix habitaient dans mon coeur.

Dès lors ma vie change. J'abandonne la compagnie de mes anciens amis; je ne remets plus les pieds dans les tavernes; je renonce à dire des mensonges, bien qu'exceptionnellement il m'arrive encore de m'écarter de la vérité.

Désormais je ne vis plus de façon habituelle dans le péché, bien que celui-ci réussisse parfois à me dominer encore: mais alors j'en ressens la plus profonde tristesse. Je lis la Bible, je prie souvent, j'aime les frères, je vais à l'église avec les entiments que Dieu demande, et je reste fidèle à Christ malgré toutes les moqueries des étudiants.

Ce que n'avaient pu faire les exhortations, ni les préceptes de mon père ou ceux de ses amis, ce que n'avaient pu faire mes bonnes résolutions, l'amour de Jésus l'accomplissait en moi et m'amenait à renoncer à ma vie de péché. Quiconque veut trouver la force de vaincre le mal, doit la chercher en Christ. Il la trouvera là, parce que, sur le Calvaire, Christ a répandu son sang pour nous.
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