Temoignage de réconciliation du couple et de guérison

Un texte de Jean-Claude Buis

Marie-Claire:

Nous habitons Agen, une charmante ville du Sud-Ouest entre Bordeaux et Toulouse où nous sommes pasteurs.

Nous avons quatre enfants. L'aînée, Sandrine 32 ans mariée, trois enfants, Laetitia 28 ans, mariée 2 enfants, Emmanuelle 25 ans, jeune mariée de quelques mois et Nathanaël notre fils de 20 ans qui mesure maintenant une tête de plus que moi!
On ne peut pas parler de notre conversion sans vous dire d'où nous venons, c'est obligé pour que vous vous rendiez compte de notre parcours. Avec le recul nous réalisons que Dieu avait sa main sur nous depuis plus longtemps que nous le pensions. Il nous avait choisis pour le servir.

Et pourtant quelle route difficile pour arriver jusqu'à Lui et parvenir à cette merveilleuse nouvelle naissance.
Vous pensez que nous avons réussis mais nous ne sommes pas nés ainsi. Il faut vous dire que nous revenons de très loin là où tout est sombre car Dieu y est absent.
Une vie de couple se construit et celui que nous formons aujourd'hui est un miracle. Il faut toujours garder une note d'espoir car Dieu est vivant. L'espérance est là et va nous donner une vie transformée.

Je suis née dans une famille catholique, j'étais une petite fille sage et sans histoire. J'avais deux frères plus jeunes. Le dimanche maman nous envoyait régulièrement à la messe. Comme beaucoup j'ai fait ma communion et ma confirmation... J'avais une vie équilibrée et heureuse au sein d'une famille qui m'aimait. Quand j'atteins l'âge de quinze ans je m'ennuyais à l'église et j'avais mieux à faire avec les copains. A l'époque on faisait des fêtes appelées “ boums “ et le dimanche je n'allais plus à la messe.
Lors d'une de ses fameuse “ boum “ où je m'éclatais, au sous-sol où avait lieu le rendez- vous, je vis immédiatement Jean-Claude et je sus que se serait lui mon époux. J'avais seize ans et demi. Ce jour-là Il n'a pas fait attention à moi mais deux mois après nous nous sommes revus et sommes sortis ensemble. Nous nous aimions très fort. Jean-Claude plus tard, avait même devancé l'appel sous les drapeaux pour revenir plus vite m'épouser. Nous sommes quand même resté trois ans fiancé... (C'est très long) enfin j'avais dix-neuf ans et demi et lui vingt ans et demi quand nous avons dit “ oui “.

Nous avions un bel idéal devant nous. C'était merveilleux d'être jeune. On pensait avoir tout compris !
Au bout d'un an de mariage notre vie commune commença à se détériorer. Nous nous opposions l'un à l'autre et les disputes violentes se multipliaient. Elles étaient souvent accompagnées de jets d'objets volants très bien identifiés pour exprimer notre colère.
Nous avons continué à cheminer ensemble tant bien que mal. Nous avons eu nos deux filles et chacun commença à vivre sa propre vie.

J'aimais le sport de montagne et avec une équipe d'amis je partais pour mon plaisir faire de l'escalade. Puis je me mis à goûter à la cigarette de plus en plus. Parfois même elles avaient un autre goût que le tabac. Puis vint l'adultère, dans mon coeur c'était le chaos. J'avais l'impression d'être libre dans ma vie de chaque jour mais pas à l'intérieur de moi. Je déprimais, j'avais des angoisses et bien sûr je me réfugiais également dans l'alcool.

Non, je n'étais pas ivre mais tous les soirs quand les enfants étaient couchés je buvais une bonne dose de whisky pour m'évader. C'était de l'autodestruction.
Dans le sous-sol de notre maison nous avions aménagé une sorte de boîte de nuit et avec les copains et les copines, nous passions les nuits à consommer de l'alcool, la musique, l'adultère, la drogue, tout y était. Je me souviens d'un soir où j'ai cru que mon coeur allait lâcher suite à un excès. Mais Dieu me gardait, il avait son plan.
Vous comprenez d'où Dieu nous a tirés. J'ai décidé depuis de l'adorer en esprit et en vérité par ma manière d'être le jour où je lui ai donné ma vie.

Tout ce que je viens de vous raconter aurait pu durer encore longtemps si un jour mon frère, n'était pas venu me voir avec des propos étonnants. Il avait mal tourné il était devenu délinquant et ce jour-là Il me dit : “ Marie-Claire, j'ai rencontré Jésus, vécu une expérience personnelle avec Lui. J'ai lu La Bible et un livre de témoignages de personnes qui ont vécu la même expérience avec Jésus, je te le laisse afin que tu en profites comme moi ». Je pensais qu'il se passait quelque chose mais sans plus, je n'ai pas bougé.
Avec mon mari cela allait de plus en plus mal, c'était même de pire en pire. Je doit avouer que je pouvais rester sans lui parler pendant des mois, comme si dans ma tête j'avais des tiroirs où j'entassai tout ce qu'il me faisait ou me disait qui ne me plaisait pas et lors des disputes, en plus de l'explosion du problème du moment, le tiroir s'ouvrait et je mettais tout sur la table.

Disputes, angoisses, dépression, je vivais ainsi. Tout à coup, un jour plus noir que les autres, je me rappelais les paroles de mon frère Daniel. Je rentrais dans ma chambre et me mis à prier: « si tu es Dieu unique qui peut intervenir alors fais-le ». Je goûtais à la paix de Dieu, c'était comme un chaud manteau qui m'enveloppait toute entière c'était fort, intense. Dieu était là. Cela me donnait une telle assurance que je disais: « tu es là Jésus ». Je me mis à lire La Bible. Je dévorais ce livre de témoignage que mon frère m'avait donné.
Je le lisais encore et encore et de plus en plus. J'avais un feu intérieur qui brûlait au fond de moi.

C'est dans cette période que nous avions un problème avec un client qui nous devait une somme d'argent importante et un jour mon mari me dit: «  Je vais m'acheter un pétard et se sera lui ou moi ». Je lui répondis: « avant d'aller acheter ton arme, tu ne veux pas venir avec moi ce soir, il y a une réunion où on parle de Jésus ... »

Jean-claude :

Revenons au moment ou j'entendis la douce voix de ma femme que je n'entendais plus depuis plusieurs mois. Elle me dit: « à cette réunion, on va parler de Jésus ».
J'avais essayé beaucoup de moyen pour être heureux. Mon couple allait mal, mon travail également, tout allait de travers. Alors, n'ayant plus rien à perdre, je décidais de me rendre à cette réunion, sans savoir ce qui m'attendais. Mes beaux-parents étaient absents et mon beau-frère avait demandé au prédicateur de faire la réunion dans leur garage.

Quand je rentrai dans ce lieu, que vis-je? Tous les gars avec qui je faisais des mauvais coups. Je leur dis: « Mais que faite-vous là? » Ils me répondirent: « On a rencontré Jésus ». Puis un homme vint près de moi, chemise ouverte, foulard autour du cou et me demanda si celui-ci était bien mis. Instinctivement, je pensais: « mais c'est un homo ce mec-là ! » Puis il pris la guitare et se mit à chanter: « Jésus est vivant, Jésus est vivant... », Les copains chantaient avec lui et je continuais à penser que ce gars ressemblait par ses manières à une fille et que mes copains étaient tous devenus homosexuels! Je trouvais que l'homme au foulard jouait mal, chantait mal... puis il nous invita à nous asseoir. Il commença à parler de Jésus sur un bateau en pleine eau (Il avait l'accent Suisse) et je me demandais ce que c'était ce « plein eau ». Je déduisais que c'était une nouvelle marque de bateau et je pensais que Jésus faisait du bateau! Qu'Il était sportif.
Vous avez remarqué que Dieu nous prend toujours là où nous en sommes. C'est le plus grand des psychologues!

Puis le prédicateur faisait un appel et demandait à tous ceux qui voulaient recevoir Jésus de s'avancer. A droite et à gauche, chacun m'incitait à y aller... « Allez, vas-y, avances-toi ».
J'étais dans les affaires. J'étais chef d'entreprise. Comme j'avais fait trente kilomètres pour venir, je devais en faire autant pour le retour, cela coûtait cher... Bon, je m'avançais.
L'homme me demandait si je voulais accepter Jésus comme Sauveur. Sans attendre la réponse, Il mit ses mains sur moi. Aïe, aïe, aïe, Il me touchait et je n'aimais pas cela. Il me dit répètes après moi et fermes les yeux. Je pensais : « Il me commande en plus..."
«Seigneur Jésus, je te donne ma vie, je te demande pardon pour mes péchés, Amen ». Je répétais cette phrase sans trop comprendre ce que je disais.
Je retournais à ma place et je dis à ma femme: « Ils sont tous fou ici, on s'en va ! »
Au bout de deux à trois kilomètres, je mis ma main sur le genou de mon épouse et lui dis: « Je t'aime ». Puis rapidement j'enlevais ma main en pensant que je devenais aussi farfelu que mes copains.
Le dimanche suivant, les copains me convainquent d'aller assister à une réunion en Suisse.

Nous arrivons dans une salle de trois cent personnes. Les gens avaient les mains levées, chantaient, sautaient. Je ne comprenais pas ce qu'ils chantaient.
Un homme s'est avancé et vint me dire « bonjour frère » mieux, il et voulait m'embrasser... « Ah! Non, non pas ça! » Lui répondis-je, j'allais m'asseoir. Il y avait les chants puis la collecte (à ce moment-là, je regardai mes chaussures). Enfin commençait la prédication. Le pasteur parlait d'un homme qui lançait des flèches. Je pensais que Jésus faisait du bateau et que l'homme en question lançait des flèches. (Ils sont tous sportifs).

Puis je dis à ma femme: « écoute, j'en ai une overdose, on rentre ». Je ne sais pas par quel miracle au moment ou nous partions, le prédicateur était à la porte, je boitais à cette époque. J'entendis: « Vous, là-bas », je tournais la tête, c'était bien à moi qu'Il s'adressait: « Vous ne viendriez pas boire un café à la maison? » « Si vous voulez.. »
Nous arrivions à son domicile, et nous buvions plusieurs cafés, nous mangions du chocolat suisse, des gâteaux. Ce brave pasteur La Bible sur la table la lisait et me dit: « alors tu as compris? » « Non, non ça ne m'intéresse pas. Tout était super, les cafés, les gâteaux, le chocolat, mais cela ne m'intéresse pas ». Nous décidions de partir.
Au moment de monter dans la voiture ce brave pasteur mit sa main sur mon épaule. «Il me touche encore et je n'aime pas ça! » Je boitais toujours et il me dit: « je vois que tu as un problème physique, tu sais que Jésus peut te guérir? » Il met de nouveau sa main sur mon épaule et entend ma réponse: « Non, non ça ne m'intéresse pas ». « Pourquoi ? » me dit-il en tapotant un peu plus sur mon épaule. « Tu n'es pas prêts? » « Oui c'est ça, je ne suis pas prêt » et de me rétorquer: « Si tu attends d'être prêt, tu peux attendre longtemps ! »

Je n'avais pas l'habitude que l'on me parle ainsi. Qui était ce gars qui se permettait une telle liberté! Je ne le connaissais pas... Je ne l'avais jamais vu! Enfin, je tournais la clef de contact. Il y avait deux à trois cent kilomètres à parcourir et vous avez compris que j'étais un rouspéteur et un orgueilleux. C'est là que Dieu m'attendait, dans mon orgueil. Je disais: « Si ce Jésus peut me guérir, Il à intérêt à le faire ». C'est long trois ans de rééducation.
Puis nous sommes allés voir ma maman. Je lui dis: «Tu sais, je boîte aujourd'hui. Dans une semaine, quelqu'un va prier pour moi et je serais guéris » « Mon fils assieds-toi dit-elle, veux-tu du café ou du thé? »... Je pris du thé!
Mais Dieu avait mit en moi un processus de foi et je sentais quelque chose dans tout mon être.

La semaine s'écoulait rapidement, j'attendais sans savoir ce qui allait se passer. Le dimanche suivant, nous partions à trois Mercedes. A peine arrivé, le même homme qui nous avait accueilli dimanche dernier était encore là : « Bonjour frère ». Je l'évitais et me mis dans un coin. Je ne levais pas les mains, ne mettais rien dans la collecte. Ce jour-là, le pasteur pris sa Bible et prêcha sur Adam l'homme endormis.
A la fin de son sermon, il ajoutait, que si quelqu'un était malade, qu'il pouvait s'approcher. Je sentais que c'était pour moi, m'avançais vers le prédicateur et lui dis: « Tu te souviens ce que tu m'as dis la semaine dernière, alors vas-y! Prie pour moi ».
Calmement le pasteur demanda à un homme d'apporter une chaise et me fit asseoir. Il posa ses mains sur moi. Ses mains devinrent tout à coup très douces, j'entendis sa prière: « Seigneur, je ne connais pas cet homme, mais toi tu le connais, guéris-le »
Je commençais à sentir une chaleur qui partait du haut de ma tête et descendait, arrivée à mes yeux, je pleurais. Mais mon père m'avait dit: « Un homme ça ne pleure pas ». La chaleur descendait toujours et je continuais à pleurer. J'eus une vision, un coeur tout noir dont la couleur s'écoulait et devenait blanc. Puis j'entendis une voix me dire: « Demandes pardon à ta femme pour tout le mal que tu lui à fait ». Je demandais rarement pardon. Mon épouse était à côté de moi, elle pleurait aussi. Je lui demandais de me pardonner tout le mal que je lui avais fait. D'une voie tremblante, pleine de larmes elle me répondais: « Je te pardonne ». Cette chaleur que j'avais sentie descendre était arrivée jusqu'à mon coeur et m'avait inondé. Ce n'était pas fini. Je sentais qu'il se passait quelque chose dans mon dos et cela brûlait. J'entendis un bruit comme lorsque l'on casse des os de poulet. Il se passait quelque chose dans mon dos.
Le pasteur me dit: « Est ce que tu pouvais sauter avant? » « Non, pas depuis mon accident » « Alors saute » me dit-il. Et je me mis à sauter. Tous pleuraient, louaient Dieu, applaudissaient, je pleurais, ma femme également, quel moment intense...

A partir du moment où la chaleur était arrivée sur mon coeur, je n'avais plus eu le même regard sur mon épouse. On nous dit qu'il fallait suivre une vie d'église. On nous donna une Bible à lire et nous l'avons lue, lue et re-lue. Nous avons coloriés certains passages. Nous ne faisions plus 'la fête' le soir, nous ne regardions plus la télévision, c'était tellement fade par rapport à ce que nous venions de découvrir. Nous avons dévorée la Parole de Dieu. Nous constations que Dieu avait tout prévu concernant le couple, les enfants, la famille, nous devenions des 'dévoreurs' de La Bible. Nous savions que notre vie avait trouvé un sens.

Puis nous avions pensé qu'il fallait partager avec nos amis, ce trésor que nous avions trouvé. Nous avions fait une liste de nos amis entrepreneurs qui travaillaient jour et nuit, et sommes arrivés comme des fleurs, en leur disant: « nous avons acceptés Jésus dans notre vie, si vous ne le faites pas, votre vie sert à rien »
Inutile de vous préciser que nous avons perdu une grande partie de nos amis!
Depuis, notre vie est remplie d'espérance. Ayant vécus un tel miracle au niveau de notre couple, nous parcourons la France et les nations pour partager ce que nous avons reçus de notre Seigneur. Notre famille est très engagée dans l'Eglise que nous avons engendrée à Agen, dans le Sud-Ouest de la France. Dieu nous a utilisé rapidement pour témoigner de ce qu'Il a fait dans notre vie. Il veut utiliser chacun d'entres nous. N'attendons pas d'avoir fait une école biblique ou d'avoir vingt ans de présence dans une église. Que personne ne dise qu'il n'a pas un 'bon' témoignage.
Nous vivons une vie qui va de surprise en surprise. Chaque difficulté est une occasion pour Dieu de montrer sa puissance. Comment connaître ce Dieu qui guéri si on n'est pas malade. Comment connaître Dieu qui pourvoit à tous nos besoins, si nous n'avons pas de besoin ?

Je réalise que la vie, c'est dix pour cent ce qui arrive, et quatre vingt dix pour cent la façon dont on réagit. A chaque événement, je peux me focaliser sur la difficulté. La considérer comme une montagne devant moi, qui m'empêche d'avancer, j'ai fais un autre choix, j'apprends à admettre que Dieu veut se révéler dans chaque situation. En lisant cet ouvrage, vous réaliserez que nous avons eue notre lot de difficultés, mais Dieu est Dieu. La décision que nous avons prise, en 1980, de donner notre vie au service du créateur, nous le fait découvrir chaque jour.

Notre Dieu est le même hier, aujourd'hui et demain. Ce qu'il a fait pour nous hier, il veut le faire encore. Il faut croire aux miracles.

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