Les images taillées évangéliques

Un texte de Claude & Julia Payan

Nous sommes passés experts, dans les milieux évangéliques, à établir une foule d'idoles subtiles au milieu de nous. 

Alors, qu'un dimanche matin, j'étais en train d'attendre que vienne mon temps de prêcher, dans l'église dans laquelle nous étions invités Julia et moi, je m'extasiais à l'écoute de la qualité du groupe de louange. C'était excellent, très agréable à écouter. Mais, quelque part, mon attention était plus attirée par la qualité de ce que j'entendais que par le fait d'être emmené dans la Présence de Dieu. J'aimais ce que j'entendais, donc je n'avais pas d'apriori particulier. 

C'est alors qu'à résonné dans mon esprit l'expression “image taillée” et que Le Saint-Esprit m'a apporté l'enseignement que je partage avec vous.
Je tiens à préciser qu'il n'y avait aucune condamnation dans la manière dont Dieu m'expliqua ces choses. Et il n'y en a pas plus dans celle dans laquelle j'apporte ce que je partage. Le seigneur voulait juste m'aider à comprendre quelque chose de très important pour, déjà, nous aider à veiller Julia et moi et, ensuite, pour pouvoir l'expliquer aux autres pour les aider à ne pas “se faire avoir”.

Nous avons érigé où érigeons régulièrement des idoles au sein de nos églises. 
Parfois en conséquences de mauvaises motivations, comme l'orgueil, l'activisme ou encore le perfectionnisme. D'autres fois de manière inconsciente.
Le désir de faire mal n'entre souvent même pas en compte, et c'est plutôt un désir de faire bien, trop bien, qui en est la cause. Selon le cas, on suit simplement le cours d'habitudes dont on a héritées.

L'idole peut-être un groupe musical, comme dans l'exemple que j'ai donné ci-dessus, ce peut-être notre ministère, notre église, un enseignement particulier poussé à l'extrême, l'argent, etc.

Ce qui fait d'une chose une idole n'est pas toujours qu'elle appelle ouvertement à servir d'autres dieux, mais qu'elle détourne l'attention et l'adoration dues à Dieu.

Il y a plus subtil pour détourner de Dieu que d'appeler à servir d'autres dieux, c'est d'appeler à servir Dieu d'une mauvaise façon. Dans les deux cas l'adoration est détournée de Dieu.

Or, qu'une idole soit visible ou pas elle n'en demeure pas moins une idole et, donc, une chose qui, à la fois, est désagréable à Dieu, sape l'onction et attire l'attention des gens là où il ne faut pas.
Par exemple : la Bible dit que la cupidité est de... L'IDOLATRIE !!! Aimer et servir l'argent fait de l'argent une idole.
Quand on ne fait que parler d'argent - même s'il faut en parler clairement, cela va de soi - et qu'on fait des offrandes sans arrêt dans un église, l'argent est devenu une idole car il a pris trop d'importance.

Pour revenir à l'exemple du groupe, comprenons :
On a été habitué pendant des années à ce que beaucoup de groupes musicaux chrétiens soient de piètre qualité technique. Pour contrebalancer – et avec raison – beaucoup de groupes ont travaillé ce côté technique et, pour certains, les temps de “louange” ne sont devenus plus que des temps de “prestations” scéniques à travers lesquelles on expose ses prouesses techniques et son talent.
Vous comprenez bien que je ne veux pas dire par là que la technique n'est pas importante. Bien sûr qu'elle l'est ! Et qu'elle a été trop négligée, dans l'autre sens, à certaines époques, dans les milieux chrétiens. Bien sur qu'il faut la rechercher ! Amen !
Mais la technique doit nous aider à mieux amener les gens vers Lui en les détournant de nous. Pas le contraire !

Je ne supporte plus, en ce qui me concerne, l'expression “concert” pour une soirée de louange ou de chants que l'on apporte dans le but d'élever l'âme des biens aimés vers Dieu. Car ce terme sous-entend facilement l'idée de prestation, avec des gens qui assistent au lieu de participer et qui applaudissent celui qui se produit, au lieu de lever les mains vers Celui en l'honneur de qui se déroule la soirée.
 

Beaucoup de nos temps de louange peuvent facilement devenir des soirée idolâtres où l'idole devient l'instrument même qui devait amener les gens à adorer Dieu.
Beaucoup de temps de prédication peuvent devenir des réunions idolâtres dans lesquelles l'idole devient le message et le messager qui l'apporte.

Quand on voit combien de personnes exigent être appelées continuellement “apôtre”, “prophète”, “bishop ceci ou cela” dernièrement, sous prétexte qu'ils exercent ces ministères (ce qui est loin d'être toujours vraiment le cas d'ailleurs), on voit que le titre prend facilement une importance démesurée.

 

L'idole se “taille”, se façonne, puis se place en vue


On peut suivre ce même processus avec quelque chose qu'on cherche à emmener à une perfection humaine, puis qu'on place en vue sur une estrade par exemple. 
Il n'y a pas de mal à attirer l'attention sur soi, dans un premier temps, comme Pierre qui dit à l'infirme à la sortie du temple “regardes-nous !”, si c'est pour amener ensuite quelqu'un à la fixer sur Jésus dans un deuxième temps. 
Mais chez certaines personnes ce deuxième temps n'intervient pas. Ils prennent tellement de plaisir à la phase un qu'ils décident, consciemment ou inconsciemment, d'y rester.
Après avoir attiré l'attention sur lui dans un premier temps, Jean a dit : 

30 Il faut qu'il croisse, et que je diminue.

 

L'idolâtrie c'est cela : donner une importance démesurée aux choses qui devraient en avoir moins


C'est donner la place N°1 à ce qui devrait avoir la N°2. La place N°1 est pour Dieu et nous devons veiller à ce qu'elle le demeure.
Car tout ce que Dieu nous donne, pour amener à mieux l'adorer, peut devenir l'objet de l'adoration. Comme les Hébreux qui avaient fini, avec les années, par adorer le serpent d'airain donné, au départ, comme support pour leur guérison.
Que les supports ne deviennent pas les buts, c'est une chose sur laquelle il faut veiller.

4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

Nous sommes mêmes passés experts dans les milieux évangéliques à établir une foule d'idoles subtiles au milieu de nous. Pendant ce temps nous jugeons les églises traditionnelles qui, elles, en ont de bien visibles.
C'est une des raisons pour lesquelles je n'hésite pas à travailler, quand je m'y sens conduit avec des catholiques ou autres frères et soeur d'églises “traditionnelles”, en évitant de les juger. Car j'estime – quitte à vous choquer - que nous avons autant d'idoles dans nos milieux évangéliques. Juste, elles ne consistent pas en des statues de pierres visibles. Mais pour Dieu, les choses invisibles sont aussi réelles que les visibles et... parfois plus sournoises.

Alors... veillons... et ne jugeons pas les choses sur l'apparence, mais vis à vis du fait qu'elles nous amènent réellement plus près du Coeur de Dieu.

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