Ranimer la flamme

Un texte de Bernard Emkeyes

Le refroidissement spirituel est un danger contre lequel la Bible nous met en garde. Replaçons Dieu au centre de notre vie afin de ranimer notre flamme.

Nous vivons une époque où beaucoup de personnes sont découragées et n'ont envie de rien faire sinon de se laisser vivre. Nous pouvons observer cette attitude dans le monde, mais aussi au sein même du peuple de Dieu.

Les gens sont tellement accablés par les préoccupations du quotidien, que ce soit la maladie, l'instabilité professionnelle, la vie de couple de plus en plus conflictuelle, qu'ils en perdent la joie de vivre et qu'ils ne croient plus en rien.

Dans les Églises, les chrétiens sont de plus en plus abattus et leur soif de Dieu diminue. Ils viennent à l'Église le dimanche, mais ils n'ont plus cette flamme pour Dieu.

C'est compréhensible de vivre de telles situations. D'ailleurs l'apôtre Paul dit :

6 C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains.

En disant cela, Paul parle de tout son coeur à son fils spirituel Timothée. Il était alors diacre dans son Église naissante et avait une grande destinée dans le Seigneur. Mais au moment où Paul lui adressa ces paroles, il traversait une période de découragement. Il exhorte donc son disciple à ranimer ce que Dieu a mis en lui.

Nous pouvons faire cette même exhortation au peuple de Dieu et à toutes les Églises de France. Elle nous concerne chacun de nous : le Seigneur nous encourage à ranimer notre flamme spirituelle pour Lui. Il veut que nous sortions de notre abattement, de notre morosité, et que retrouvions notre zèle pour Son oeuvre.

Nous devons également entretenir notre relation avec Dieu et veiller à ce que notre amour pour Lui soit toujours aussi ardent ; sinon nous risquons de nous éloigner de ses voies et de nous perdre dans le monde.

Exemple : parabole des vierges folles et des vierges sages.
Les vierges sages étaient celles qui veillaient à leur flamme : elles priaient, elles jeûnaient, elles restaient attentives à la voix de Dieu. Mais les vierges folles sont celles qui n'ont pas été assez vigilantes et leur flamme s'est éteinte faute d'entretien. Découragées, elles ont préféré aller se distraire dans les plaisirs du monde. Mais lorsque le maître revint, il accueillit les premières, et rejeta les secondes, celles qui étaient allées se distraire plutôt que de veiller.

Dieu nous invite à ranimer cette flamme et à l'entretenir jour après jour afin qu'Il nous trouve fidèles et fervents le jour de son retour.

Une vie passionnée

11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.

Dieu nous appelle à avoir du zèle, à venir dans Son Église avec enthousiasme. Cette énergie nous donne de sortir de nos découragements, et nous éloigne de la paresse. Aujourd'hui, les gens sont de plus en plus laxistes et perdent l'envie de se mettre en action. Cet état d'esprit pousse les personnes à se faire davantage assister dans leur vie, et finit par leur faire perdre leur vivacité ; ils n'ont plus ce désir de « dominer la vie ».
Dieu nous incite à briser cet esprit de paresse qui est présent dans notre vie et dans nos Églises pour retrouver notre ardeur. Il nous appelle à nous ressaisir pour que nous puissions continuer notre marche et aller plus loin avec le Seigneur.

Être fervent d'esprit signifie laisser de côté toute l'agitation de nos pensées due aux soucis du quotidien, afin de conserver en nous la joie de Dieu. Combien nos tracas et nos difficultés nous enlèvent notre enthousiasme pour venir à l'Église, pour participer à l'oeuvre du Seigneur. Nos pensées s'agitent et nous empêchent d'entreprendre.
A l'inverse, être fervent d'esprit, c'est savoir se nourrir de bonnes pensées, c'est être toujours heureux parce que la Parole de Dieu demeure en nous. Nous mettons du coeur à oeuvrer pour Dieu et nous le faisons avec plaisir. Jésus a ôté tous nos fardeaux de nos épaules afin que nous ayons cette ferveur d'esprit ; Il nous a mis à part pour que nous soyons différents : si la société est découragée et qu'elle baisse les bras, nous, peuple de Dieu, soyons remplis de la joie du Seigneur qui manifeste sa gloire ; ayons des paroles positives qui révèlent toute la grandeur et la puissance Dieu.

Enfin, Paul nous invite à servir le Seigneur. C'est le désir de tout chrétien : répandre l'Évangile, accomplir Son oeuvre et avoir un coeur bouillonnant pour Lui.

Le secret pour vivre une vie passionnée pour Dieu et pour avoir une flamme constamment étincelante est de changer de style de vie ; c'est la nouvelle naissance. En effet, nous ne pouvons pas vivre cette foi ni cette ardeur s'il n'y a pas de transformation dans notre esprit. Ce n'est pas avec nos anciens vêtements que nous devons avancer, mais c'est après avoir revêtu de nouveaux habits blancs que nous pourrons vivre notre vie avec Dieu. Si nous voulons accomplir notre destinée dans le Seigneur, nous devons d'abord passer par une transformation au niveau de nos pensées et de notre manière de vivre.

Changer de style de vie

A) Bénir

14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

Le fait de bénir a une action positive sur nos vies. En proclamant les bénédictions de Dieu, nous nourrissons en fait notre esprit avec de bonnes paroles et cela purifie nos pensées. En bénissant, nous éloignons toutes les malédictions et toutes les agitations qui peuvent avoir une action négative sur notre vie.

Chaque matin, commençons par bénir premièrement le royaume de Dieu : l'Homme de Dieu qui nous guide, nos frères et soeurs. Prions pour la protection divine, la santé, la joie, la prospérité, le succès... ce sont toutes des promesses que Dieu nous a faites.
Bénissez également votre famille, votre travail, vos activités.

Ne regardez pas aux difficultés ni aux critiques, ne vous apitoyez pas, ne maudissez pas, même ceux qui vous font du mal ! Car en agissant ainsi, vous faites le jeu du malin et vous ne rendez pas gloire à Dieu. Bénissez en tout temps, et ne maudissez pas. Dieu est tout puissant et Il fait de nous des instruments de bénédictions.

En bénissant, nous purifions nos pensées et nous ôtons de notre esprit toutes les scories qui polluent nos raisonnements et qui nous éloignent de Dieu. Faites cette expérience avec un frère ou une soeur et dites-lui : « Je te bénis dans ta vie, dans ton travail, dans ta famille. J'espère pour toi que tu recevras le meilleur. Tu traverses peut-être une adversité, mais je sais que Dieu a pour toi un projet merveilleux. Le Dieu auquel je crois va te donner la victoire sur tes difficultés et déverser ses faveurs dans ta vie ». Chaque fois que nous proclamons les bénédictions de Dieu, nous sommes ces lumières qui révèlent la gloire de Dieu au monde.

B) Servir

Un jour, Jacques et Jean demandèrent à Jésus d'être assis l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. Les autres disciples, également présents, s'indignèrent d'un tel orgueil. Et voici comment répondit Jésus :

45 Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

En d'autres termes, Dieu nous appelle à servir et non pas à être servis.

Notre société actuelle est très hiérarchisée et met en valeur les hautes positions. Chacun désire acquérir davantage de pouvoirs et de privilèges afin d'être mieux servi et de prouver sa réussite. Mais le Seigneur précise que nous ne sommes pas comme le monde. Les règles de Dieu sont différentes de celles de la société : Il ne nous dit pas de courir après un statut, mais Il nous explique au contraire que nous devons servir notre prochain.
Bien souvent nous préférons rechercher une position et la reconnaissance des autres. Mais Jésus Lui-même, alors qu'Il vivait aux côtés de Dieu, est venu sur Terre pour servir, et non pour être servi. Quelle leçon et quel exemple nous montre Jésus. La société pousse l'homme à diriger, à dominer, mais Dieu nous dit : « Non ». Il nous incite à mettre notre vie au service de Son oeuvre et de notre prochain.

C) Donner

C'est de cette manière que vivait l'Église primitive.

32 La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. 33 Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. Lire la suite

Chacun mettait en commun ce qu'il possédait, et pourtant, personne n'était pauvre. Chaque membre avait cette conscience de donner, et cela permit de bâtir une Église forte et grandissante. Cette assemblée ne se focalisait pas sur ses propres besoins, ni sur ce qu'elle souhaitait vivre, mais son désir était de rentrer dans la volonté divine. Elle ne regardait pas à elle, mais à Dieu.

Ce principe de donner est important car il est premièrement un signe de reconnaissance et d'intégrité envers Dieu. D'ailleurs, Il reproche vivement au peuple hébreu de ne pas respecter cette règle lorsqu'Il dit :

8 Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, Et vous dites : En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes.

Dieu nous rappelle que notre vie est faite pour donner.

Réjouissons-nous car la Bible nous enseigne qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir : donner de l'amour, de l'encouragement, de l'argent, du temps, un sourire. La vie ne vaut réellement la peine d'être vécue que si nous partageons. La société nous induit en erreur quand elle nous incite chaque jour à accumuler davantage de richesses ou de privilèges. Car nous n'amènerons rien de tout cela avec nous au ciel. Si Dieu nous fait prospérer, c'est pour que nous puissions répandre cette bénédiction autour de nous.

Dans la Bible, il est marqué 816 fois le mot « donner », et plus de 1400 fois les mots « servir » et « service ».

Nous devons transformer nos mentalités, et comprendre quelle est notre nouvelle mission en tant qu'enfant de Dieu : bénir, servir et donner.

Placer Dieu au centre

3 Comme il était en chemin, et qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. 4 Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Lire la suite

A) Connaître Dieu

Paul était un pharisien érudit, il connaissait bien les Écritures, et pourtant il ne connaissait pas Dieu car il persécutait les chrétiens. Nous pouvons faire un constat semblable à l'heure actuelle : beaucoup de personnes parlent de Dieu, mais peu le connaissent réellement. Le monde va de moins en moins à l'Église et s'éloigne donc de Dieu. Cette méconnaissance entraîne le refroidissement à la fois de notre société, mais aussi du peuple de Dieu.

Son désir est que nous nous approchions de Lui, même si nous ne sommes pas parfaits et que nos pensées ne sont pas pures. Dieu aime le pécheur. Il est cet ami vers lequel vous pouvez aller chaque matin pour Lui raconter vos préoccupations, dire ce que vous ressentez dans votre coeur. Il ne vous rejettera jamais car Il est votre ami et son amour pour vous est éternel. Chaque matin nous sommes appelés à nous approcher de Dieu. C'est un privilège que nous avons, et qui nous permet d'approfondir notre relation avec Lui.
Pour connaître Dieu, nous devons chaque jour lire Sa Parole, passer un temps raisonnable dans l'intimité de la prière ; nous devons chaque dimanche nous rendre à l'Église afin d'y recevoir l'enseignement et de célébrer son Nom.

B) Faire la volonté de Dieu

Après la révélation, Saul pose cette question à Dieu : « Que veux-tu que je fasse ? ». Et Dieu lui répond : « Maintenant tu vas faire ce que Je te dirai de faire, tu vas te laisser conduire ». Beaucoup cherchent à faire la volonté de Dieu, mais leurs pensées restent figées par la tradition et limitées par le moule qu'impose la société. Beaucoup rabaissent la volonté de Dieu à une belle maison, un bon mariage, une carrière réussie, c'est-à-dire aux modèles de la société. Mais la Bible raconte l'histoire de ces grands hommes qui durent quitter leur famille, abandonner leurs biens, mettre leur vie en péril pour suivre le chemin de Dieu. Ils sont sortis du style de vie que prônait leur société pour accomplir l'oeuvre du Seigneur. Nous comprenons donc bien que les pensées de Dieu sont différentes de celles des hommes, et que ce qu'Il désire pour nous ne correspond pas forcément à ce que nous voulons vivre ni à ce que la société nous montre.

Pour faire la volonté de Dieu, il y a un prix à payer : le sacrifice de soi. Mais ce don est la meilleure décision que nous puissions prendre puisque Dieu a pour notre vie une destinée encore plus grande. Ses projets pour nous sont parfaits.

Nous devons également veiller à ne pas influencer la destinée de nos frères et de nos soeurs. Nous devons faire attention aux conseils que nous donnons à nos proches car ils peuvent, s'ils sont mal orientés, éloigner une personne du plan de Dieu pour sa vie.

Dieu nous met en garde contre le refroidissement spirituel.

4 Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. 5 Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu.

C'est pour cette raison que nous devons veiller à notre flamme. Elle est cet amour que nous portons pour Dieu dans notre coeur ; plus nous l'alimentons, plus elle grandit. Mais l'époque dans laquelle nous vivons a tendance à étouffer cette flamme : les tensions au travail, les disputes dans un couple, les menaces de chômage, l'aspiration à vivre une vie confortable et conforme au moule de la société. Tout cela brouille nos pensées, et finit par ôter le zèle et la fougue que nous avions pour accomplir l'oeuvre de Dieu.

Face à ces dangers, nous devons veiller au quotidien :

  • Par la lecture de la Bible,
  • Par des temps d'intimité dans la prière,
  • Par le culte, le dimanche matin, qui est un temps à part où sa gloire est célébrée.

Le secret pour raviver cette flamme est de changer de style de vie. En effet, nous ne pouvons pas vivre cette foi ni cette passion s'il n'y a pas de transformation dans notre esprit et dans notre manière de vivre. Arrêtons de suivre le modèle de la société, Dieu nous a mis à part pour que nous accomplissions une destinée différente de celle du monde. Il nous appelle à bénir, à servir et à donner.

Photo de Bernard Emkeyes
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