Rejet, abus, adultère. L'ennemi voulait détruire ma vie mais...

Un texte de Aline

Je m'appelle Aline et je veux vous partager ce que Jésus a fait dans ma vie. Je veux lui rendre hommage car si aujourd'hui je vis, c'est grâce à sa mort sur la croix. À lui soit toute la gloire !

Je ne suis pas née de la volonté d'un homme mais de Dieu et je vous propose de découvrir ce passage biblique qui définit une partie de mon témoignage.

3 Tu diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel, à Jérusalem : Par ton origine et ta naissance tu es du pays de Canaan; ton père était un Amoréen, et ta mère une Héthienne. 4 A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n'a pas été coupé, tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, tu n'as pas été frottée avec du sel, tu n'as pas été enveloppée dans des langes. Lire la suite

Ma mère - originaire d'Algérie - ma conçue dans le péché et m'a abandonnée alors que j'étais bébé. Je ne connais pas mon papa biologique. J'ai été adoptée par une famille de blancs et j'ai grandi entourée de blancs, ne me sentant pas à ma place.

J'ai vécu dans le rejet et j'entendais des réflexions racistes par certains membres de ma famille. J'avais honte d'être arabe. Ce n'est que lorsque j'ai rencontré Jésus - il y a 7 ans - que j'ai commencé à ne plus avoir honte de mes origines.

Petite, j'ai fréquenté une école catholique puis, plus grande, un internat. Je rentrais chez mes parents le week-end. Mon parcours scolaire a été chaotique. Je ne travaillais pas. J'étais agressive avec les gens du collège, je frappais et insultais les autres. Après ma conversion, le Seigneur m'a permis de demander pardon à une fille que je voyais quand je menais ma fille à la crèche et qui avait subi ces événements.

À l'adolescence j'avais de mauvaises fréquentations. Les gens que je voyais se droguaient et j'ai commencé à prendre des drogues douces. Il m'est arrivé de rentrer à la maison droguée ou ivre mais personne dans ma famille ne me disait quoi que ce soit. Aujourd'hui je remercie le Seigneur car il m'a gardée des drogues dures alors que j'y étais pourtant confrontée de près.

Il m'arrivait de sortir en discothèque et je me souviens d'un jour où nous rentrions de boîte de nuit avec des ami(e)s. Un camion est arrivé en face de nous. Là encore, je remercie le Seigneur car il m'a gardée d'un accident !

Après le bac, je suis allée à Aix-en-Provence pour faire un BTS (Brevet de Technicien Supérieur). À cette époque, je menais la belle vie et je dépensais beaucoup. J'ai fait des études mais rien d'exceptionnel. J'ai tenté d'obtenir mon BTS car je voulais devenir avocate mais j'ai échoué. Malheureusement, je n'avais aucune confiance en moi et personne de ma famille ne me poussait. Seule ma prof de bac me disait qu'intellectuellement, j'en étais capable. Mais la peur de me retrouver seule à l'université et d'apprendre le droit me paraissait insurmontable. À cette époque, j'avais peur de tout : du noir, même de mon ombre !

J'étais toujours à l'écart dans ma famille. Je ne me sentais pas bien. Je vivais avec la haine et la colère contre mes parents.

Matériellement j'ai toujours eu ce que je voulais et même ma soeur en était jalouse. À mes 20 ans, je me souviens que mes parents m'ont offert un collier d'une valeur de 4'000 francs. J'étais consciente de la jalousie et j'entendais les réflexions qui se faisaient.

J'étais exigeante et j'aimais le luxe. Je cotoyais les personnes qui avaient de l'argent. J'achetais les choses les plus belles.

Au sein de ma famille adoptive, je ne supportais pas mon père. Sa présence et même son odeur m'insupportaient. Lorsque j'étais petite, il disait à ma mère : « Ta fille ne m'aime pas. Elle ne veut jamais venir avec moi. »

Alors ma mère m'a forcée à aller avec mon père dans son camion. Il était chauffeur routier et effectuait des transports. Ma mère me donnait des biscottes à la confiture de fraise pour que j'aille avec mon père. Cela m'encourageait à partir avec lui.

Là, plus rien...aucun souvenir. J'avais entre 7 et 8 ans. À chaque fois qu'il se trouvait derrière moi, je ne le supportais pas. Mon rêve était qu'il meure. Son odeur de café me répugnait. J'avais des pensées de mort.

Puis j'ai fait des thérapies. Lorsque j'ai rencontré une psychiatre pour la première fois, j'ai voulu lui dire que j'avais été abusée mais je n'y arrivais pas. J'avais toujours peur que l'on me prenne pour une folle.

Puis, les années ont passé et cette attitude avec mon père ne changeait pas. Je ne le supportais toujours pas.

Malheureusement, d'autres enfants ont été victimes de mon père. Il y a eu un jugement et la colère m'a rejointe lorsque j'ai vu une des victimes lors de l'audience au tribunal. Je réalisais qu'il m'avait fait subir la même chose mais que je ne disais rien. J'étais allée au tribunal pour faire comme eux mais au fond de moi, c'est comme si je ne me sentais pas concernée. J'avais besoin d'une famille mais je ne me sentais pas bien avec eux.

Les seules personnes que j'aimais bien, c'était mes belles soeurs car elles s'habillaient bien et portaient des vêtements de marques.

Avec ma mère adoptive, il y avait des barrières. Je n'arrivais pas à l'aimer et pourtant mon coeur avait besoin d'aimer et d'être aimé. Elle était distante avec moi et en même temps, elle cédait à tous mes caprices.

Grâce à Dieu, les choses ont évolué. Je lui ai demandé pardon de ne pas avoir été la fille que j'aurais dû être. Je me souviens que j'avais beaucoup d'admiration pour les mères de mes copines car elles étaient douces, toujours belles et plus jeunes que ma mère.

Puis les années ont passé. J'avais un mal-être qui me rongeait. Je sortais en discothèque, j'avais des histoires sans lendemain, je livrais mon corps à des hommes inconnus, j'allais dans les restaurants, je pensais me faire du bien.

En 2000, une amie m'a présentée à l'un de ses amis. Elle m'a dit qu'il avait une entreprise, de l'argent et elle m'a bien "vendu le truc". Nous avons fait connaissance et là c'était charnel. Je voulais un mari noir et lui venait de la Martinique. J'ai rencontré sa famille puis j'avais le rêve de fonder ma propre famille. Sa famille était chrétienne. Au début, j'avais du mal avec eux. Avec lui, ça se passait bien car on sortait souvent. Chacun faisait ce qu'il voulait.

Puis on a vécu ensemble. J'étais jalouse et il avait beaucoup d'amies. J'étais violente avec lui.

Les années ont passé. On a eu notre première fille. Je travaillais comme secrétaire et on ne manquait de rien au niveau matériel. J'étais toujours attirée par les belles choses.

Puis un jour, je suis allée en Martinique. Avec sa famille, je suis allée à l'église mais je n'arrivais pas à y rester. Quelques années plus tard, ses parents sont venus en vacances chez les miens. Lors d'un repas, sa mère est allée chercher sa Bible et nous a lu le verset suivant :

4 Jésus répondit : Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Au fur et à mesure que j'entendais ces paroles, j'avais vraiment l'impression que ça me nourrissait et au fond de moi, j'approuvais. Elle nous a aussi dit que l'important n'était pas dans ce qu'il y avait sur la table.

Quelques mois plus tard, nous sommes allés sur Paris chez ma belle-soeur et nous les avons accompagnés dans leur lieu de culte. Mon beau-frère a prié pour nous en demandant au Seigneur de toucher notre coeur. À la fin du culte, je lui ai demandé s'il y avait une église que nous pourrions fréquenter près de chez nous.

Il y avait une carte des églises de France et il y en avait une à proximité de chez nous. Le dimanche suivant, j'étais dans cette église. Je suis entrée dans l'église tandis que mon conjoint est resté dans la voiture avec nos filles. À peine à l'intérieur, une force me poussait à sortir. Mon conjoint m'a encouragé à y retourner et je l'ai fait. À la fin du culte, le pasteur m'a indiqué une église plus proche de chez nous.

Ma vie avec le Seigneur a commencé à ce moment-là.

J'avais une soif terrible ! J'étais en pleine dépression. Dieu a pris le contrôle de ma vie. Les belles choses n'avaient plus d'importance pour moi.

Lorsque mon mari sortait, je l'attendais et pendant ce temps, je lisais la Bible.

Puis, mon cheminement s'est fait. Nous avions des problèmes de couple. J'espérais toujours que les choses allaient s'arranger mais chacun faisait sa vie de son côté. Il arrivait que mon mari fasse des soirées "salsa" et il sortait. Puis nous avons eu notre troisième fille. À cette époque, le père de mes filles et moi-même n'étions pas mariés. Je voulais me marier et fonder une famille mais lui ne voulait pas se marier alors j'ai forcé les choses. Son projet à lui était de construire une maison. Donc pour économiser, il a voulu que l'on se fasse héberger chez mes parents et là, ça a été l'enfer pour moi !

Retour chez mes parents : je n'étais pas bien mais mon mari ne voulait rien entendre. La nuit, je ne dormais pas bien car j'avais peur pour mes filles. Dans cette souffrance, le Seigneur ma soutenue par des frères et des soeurs. Puis une jour, alors que je n'en pouvais plus, j'ai parlé au pasteur. Il m'a conseillé de partir donc j'ai cherché un appartement et nous sommes partis. Là, les reproches ont commencé et avec mon mari, je me sentais dans la crainte car à ses yeux, la seule femme qui était bien, c'était sa mère donc j'avais l'impression que je ne comptais pas pour lui.

Un jour, j'ai trouvé des préservatifs dans la voiture. Il m'a assuré que ce n'était pas à lui et m'a raconté un mensonge. Il m'a demandé pardon et j'ai pardonné.

Me voilà enceinte de notre quatrième enfant. Il voulait que j'avorte mais je ne voulais pas et le Seigneur me soutenait, notamment par ce verset :

3 Voici, des fils sont un héritage de l'Eternel, Le fruit des entrailles est une récompense.

Notre future maison était construite. Au moment de déménager, mon mari m'a dit de me débrouiller. Les frères et soeurs de l'église sont venus m'aider. Le jour même du déménagement, mon mari n'était pas là mais, clin d'oeil de Dieu, le déménageur était chrétien !

Il est vrai que je n'étais pas soumise à mon mari. Lui ne me soutenais pas et chaque fois, nous nous fâchions. Heureusement, je me sentais toujours soutenue de Dieu.

Je servais le Seigneur, notamment dans l'évangélisation. Puis mon mari s'est fait baptiser après avoir vécu un cheminement personnel avec Dieu. Aujourd'hui, je continue de prier pour lui car notre situation n'est pas réglée mais j'y reviendrai.

J'avais besoin d'amour. Un jour à l'église, je me suis liée d'amitié avec un frère et là, nous avons chuté. J'ai commis l'adultère, moi qui avais mis ma vie en ordre avec les hommes.

Un enfant est né de cette relation. Mon mari voulait que je reste avec lui mais je préférais rester avec mon amant car il me donnait toute l'attention dont j'avais besoin. On m'avait avertie du danger mais je n'ai pas obéi et j'ai commencé une nouvelle vie avec cet homme.

J'ai loué un appartement et bien sûr, je voulais prendre les enfants avec moi tandis que mon mari voulait une garde alternée. Puis au fur et à mesure que le temps passait, je réalisais que les choses n'étaient pas super avec mon partenaire. Je continuais à aller à l'église car j'avais besoin de me retrouver avec Dieu mais tout était faux !

Puis un jour dans un rêve, au sujet du père de mon cinquième enfant, Dieu m'a dit : « Sors de là car c'est le diable qui est avec toi. » Là, j'ai obéi ! J'ai su plus tard que cet homme voulait obtenir des papiers car il était en situation irrégulière.

Dès que j'ai commencé à obéir à Dieu, les mauvaises portes se sont fermées et les bonnes ouvertes ! Dieu m'a parlé en me disant : « Je ne te condamne pas. Je t'ai pardonnée. »

Quand on reçoit le pardon de Dieu, c'est merveilleux ! J'ai aussi reçu la correction de Dieu. Mon corps souffrait. J'ai eu beaucoup de peine à revenir. Des frères et soeurs m'ont fermé leur porte. J'ai beaucoup pleuré. Je vivais une pure folie et je ne mesurais pas les conséquences des choses. J'ai demandé pardon à mes enfants et à mon mari. Je lui ai demandé la réconciliation mais jusqu'à maintenant, il n'a pas voulu et je le respecte.

Ma vie est en train d'être restaurée. Durant une année, j'ai fait un séminaire de guérison sur l'abus et les blessures de la mère. Jésus m'a permis de pardonner à mon père. Ma soeur m'en voulait car j'avais dit ce que mon père m'avait fait. Aujourd'hui on se salue et dernièrement, nous avons été manger ensemble chez nos parents.

L'autre jour, j'étais chez mes parents et mon père m'a proposé de boire une tisane. Je l'ai regardé. Plus de colère à son égard, je le trouve beau ! Jésus me permet de l'aimer.

Environ 6 ans après ma conversion, grâce à Dieu, j'ai retrouvé ma mère biologique. Nous n'avions pas gardé contact mais cet été, je me suis rendue à un spectacle d'évangélisation sur le vieux port à Marseille. Tout à coup, j'ai eu cette pensée : « Et si ma mère était là ? ». J'ai tourné la tête...et j'ai vu ma mère. Quel miracle de la voir écouter ce message alors qu'elle est musulmane ! Depuis, nous avons gardé contat par téléphone et je sais que Dieu va faire des choses miraculeuses pour cela également !

Jésus m'a permis de pardonner et d'aimer mes ennemis. Jésus restaure les vies brisées et guérit les coeurs. Il est en train de changer ma mentalité. Aujourd'hui je suis des études à l'école biblique du pasteur Yvan Castanou et je fais partie de l'équipe qui va implanter le campus ICC Marseille.

Je veux vraiment vous dire que, comme la femme adultère, Jésus m'a dit : « Va et ne pèche plus ! » Aujourd'hui je vis la joie et le bonheur avec Jésus. J'ai mis mon espérance en Dieu, il est mon soutien.

Le péché de la chair détruit non seulement les autres mais soi-même ! Ne soyez pas dans la honte et ouvrez-vous à une personne de confiance. Ne laissez pas le diable vous détruire !

Jésus est mort à la croix. Lui seul peut comprendre votre souffrance et votre faiblesse. Faites-lui confiance ! Abandonnez-lui votre vie avant qu'il ne soit trop tard !

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